Des manifestantes égyptiennes, rassemblées sur la place Tahrir, le 25 décembre, se sont coupées les cheveux, pour protester contre le harcèlement subi par les femmes lors du référendum constitutionnel. Elle réclame plus de liberté pour les femmes, dominées par les hommes, dans une société machiste.
Haro contre le harcèlement que subissent les femmes en Egypte ! C’est le mot d’ordre lancé par plusieurs manifestantes égyptiennes. Rassemblées le 25 décembre sur la place Tahrir, elles se sont coupées les cheveux pour protester contre le harcèlement subi par les femmes, « en particulier de celles qui ne portent pas de voile », lors du référendum sur la Constitution, selon l’institut de recherches des médias du Moyen-Orient.
Une vidéo de leur rassemblement a été diffusée sur internet. On y voit ces militantes pour la promotion des femmes prendre des ciseaux et se couper les cheveux l’une après l’autre. « Nous faisons cela non pas pour ressembler à des hommes ou aller à l´encontre des valeurs et des normes sociales, mais comme moyen pacifique d´opposition et de protestation, ce qui n’amoindrit en rien nos droits ou notre patriotisme », a déclaré l’une d’elles, Fatima Al-Sharif.
« La fille d’Akhenaton s’était rasée les cheveux contre la répression»
Ces jeunes femmes ne sont pas les seules à s’être coupées les cheveux en guise de protestation. Selon elles, la fille d’Akhenaton « s´était rasée la tête, et parcouru le pays avec son père, pour parler de la répression et de la violence dont ils étaient témoins. Nous avons décidé de faire la même chose à une plus grande échelle, de faire descendre les jeunes filles dans la rue pour la première fois, pour qu’elles défendent leurs droits, comme tout le monde ».
Les manifestantes ont également tenu à faire comprendre que si elles se sont rassemblées sur la place Tahrir, c’est avant tout pour réclamer le changement de la condition des femmes en Egypte. En clair, se couper les cheveux revêt un symbole de liberté : « Quand nous étions petites, on nous a enseigné que les cheveux d´une femme sont sa couronne. Après avoir grandi, nous avons compris que c’est la liberté d’une femme, et non ses cheveux, qui représente sa couronne ».
Les jeunes militantes ne sont pas prêtes de s’arrêter là. Elles comptent bien aller jusqu’au bout de leurs revendications car : « La liberté a un prix élevé, et nous apportons notre modeste participation pour faire valoir nos droits et dire aux gens que Nous existons ».