Découverte stupéfiante ! Là où s’étend aujourd’hui le désert d’Arabie, une jungle luxuriante proche de la forêt équatoriale, peuplée de grands dinosaures herbivores ou carnivores… C’est la révélation récente d’une équipe de scientifiques suédois qui ont retrouvé des squelettes de dinosaures en Arabie Saoudite.
Des chercheurs suédois ont indiqué mardi qu’une équipe internationale de paléontologues avait identifié pour la première fois deux espèces de dinosaures ayant vécu sur l’actuelle péninsule Arabique. Ces chercheurs ont trouvé les ossements vieux d’environ 72 millions d’années dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, sur la côte de la mer Rouge, a indiqué l’université d’Uppsala dans un communiqué.
Il faut imaginer cette région aujourd’hui désertique comme l’un des côtes de l’Afrique, en grande partie submergée par les eaux, et profitant d’un climat équatorial, comparable au climat actuel du Gabon ou du Congo. Les fossiles retrouvés révèlent à cette époque qu’entre La Mecque et Médine se promenaient des Titanosaures, herbivores colossaux de plus de vingt mètres de long, et de redoutables et impressionnants Abélisauridés, des bipèdes de 6 mètres de long, plus grands que des girafes, mais dotés d’une dentition mortelle qui leur permettait de dévorer leurs victimes. Les Titanosaures étaient pour leur part des dinosaures à long cou, au bout desquels se perchait une tête toute petite relativement à leur masse.
Ces découvertes spectaculaires sont les premières dans cette partie du monde, car la péninsule arabique avait été jusque là avare en squelettes de dinosaures. «Les fossiles de dinosaures sont exceptionnellement rares dans la péninsule Arabique, avec seulement une poignée d’ossements très fragmentés dans le corpus scientifique jusqu’ici», a précisé le paléontologue Benjamin Kear.
Des dinosaures semblables ont été trouvés en Afrique du Nord, à Madagascar même en Amérique du Sud, et ils peuplaient à cette époque très reculée la plus grande partie des zones chaudes de la terre. La découverte de ces dinosaures « arabes » est décrite dans un numéro de la revue PLOS ONE paru fin décembre.