Des courts comme s’il en pleuvait


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Cousines, de Lyes Salem
Cousines, de Lyes Salem

La triste vie d’un clandestin africain, un conteur pygmée qui chante son peuple, un jeune Algérien qui redécouvre son pays… Autant d’histoires que vous pourrez découvrir toute la semaine prochaine dans le cadre du Festival silhouette, à Paris, qui propose une programmation quotidienne de courts-métrages, en plein air et gratuit.

Une semaine de courts-métrages en plein air et gratuit, ça vous dit ? Alors, rendez-vous au parc des Buttes Chaumont, à Paris, du 23 au 29 août, pour le Festival de l’Association Silhouette qui, depuis trois ans, donne des courts particuliers aux Parisiens. L’année dernière, l’Algérie était à l’honneur. Cette fois-ci, le film à ne pas manquer parle encore du même pays…

Jeudi 26 en effet, c’est Cousines de Lyes Salem qui ouvrira la programmation. On se souvient de l’excellent Jean-Farès, sorti en 2001, qui a écumé les festivals de cinéma, récoltant au passage de nombreux prix… Le très talenteux et jeune comédien-réalisateur récidive. Dans Cousines (30 minutes), il joue Driss, Algérien vivant à Paris qui retourne à Alger pour les vacances. Il retrouve un pays, une famille. Beaucoup de choses ont changé. D’autres moins, comme les liens entre cousins. Et cousines. Un très beau court plein d’humour mais aussi une réflexion sur la condition des femmes en Algérie et la situation des jeunes. Né en 1973 à Alger, Lyes Salem est arrivé en France à 17 ans. Passé notamment par le Conservatoire national d’art dramatique de Paris, il joue au théâtre et met en scène des pièces, en plus d’être acteur dans ses films et ceux des autres… Talent à suivre !

Plongée chez les Pygmées

Dans la sélection française, européenne et internationale du festival, d’autres films en relation avec l’Afrique et sa diaspora sont à voir. Lundi, il y aura Aligato de Maka Sidibé, une fiction de 11 minutes dans laquelle Lamine (joué par le réalisateur) fait une demande en mariage à la jolie Ayumi. Mais la fin n’est pas celle que l’on croit… Ce court sera suivi de Clandestin de Philippe Larue (12 minutes). On y suit Mo, clandestin africain, qui n’a que ses jambes pour courir et qui raconte ses désillusions sur « le monde des Blancs ». Enfin, jeudi, sera projeté Gbanga-Tita (7minutes) du poète-documentariste belge Thierry Knauff. Le film plonge le public dans l’univers des pygmées et de leurs polyphonies, dans la forêt équatoriale du sud-est du Cameroun. Avec comme personnage principal, l’extraordinaire conteur pygmée, Lengué.

Quinze mille personnes sont attendues tout au long de cette semaine, pour profiter de la belle pelouse du parc, de l’écran géant dressé devant le lac, et pour savourer les concerts quotidiens qui ouvrent chaque séance à 20h. Dimanche 29, pour la clôture : le groupe alternatif, algéro-populaire et festif, El Gafla, qui avait déjà chauffé le gazon l’année dernière…

Festival Silhouette 2004, du 23 au 29 août, au parc des Buttes Chaumont, 75019 Paris. Accès libre.

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