Plusieurs centaines de rebelles armés ont attaqué le Burundi la semaine dernière. L’armée du pays a annoncé ce dimanche les avoir anéanti.
Après près de cinq jours d’affrontements, l’armée burundaise a annoncé ce dimanche avoir « anéanti » un groupe armé de plusieurs centaines de rebelles dans le nord-ouest du pays.
« Après cinq jours d’opérations militaires non stop, le groupe armé qui a attaqué le Burundi a été anéanti par les forces de l’ordre, (…) nous avons tué 105 malfaiteurs et quatre ont été capturés sur un total de 121 hommes entrés dans la province de Cibitoke (dans le nord-ouest du Burundi) depuis la RDC mardi. Nous avons saisi également un mortier de 60 mm, cinq lance-roquettes, des mitrailleuses et plus de cent fusils », a indiqué un général de l’armée, rapporte France 24.
Exécution à la machette
Plusieurs morts sont à compter dans les rang de l’armée sans qu’aucun bilan précis ne soit communiqué de source officielle. « Officiellement, le gouvernement burundais et l’armée ne communiquent aucune information sur ces violents combats qui se sont déroulés dans le nord-ouest du Burundi tant que les opérations militaires sont en cours », a rapporté le porte-parole de l’armée, le colonel Gaspard Baratuza.
Les affrontements ont débuté mardi dernier, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Bujumbura, la capitale du pays. L’armée a encerclé le groupe rebelle avec l’aide de la population locale. « Les forces de l’ordre appuyées par la population ont encerclé ce groupe dans la commune de Murwi, l’ont traqué et attaqué sans répit sans lui laisser le temps de se ravitailler ou de dormir », a expliqué la même source militaire. Les rebelles avaient l’objectif de se rendre dans la forêt de Kibira, dans le centre-nord du pays, ancien fief de groupes armés lors de la guerre civile burundaise de 1993-2006.
Incertitude à l’approche de la présidentielle
L’opposition et la société civile burundaise ont dénoncé des cas d’exécutions sommaires à la machette par des membres de la ligue de la jeunesse du parti au pouvoir, les Imbonerakure, accusations démenties par le pouvoir. « Notre objectif était simple, frapper fort et anéantir ce groupe pour que cela serve de leçon aux petits groupes rebelles encore actifs comme les FNL d’Aloys Nzabampema, (et) à tous ceux qui pensent qu’il y a encore une place pour la guerre dans ce pays », a expliqué le général burundais.
Les attaques de rebelles se multiplient au Burundi à l’approche de l’élection présidentielle de juin 2015 très contestée par l’opposition qui accuse le pouvoir de vouloir déstabiliser le pays.