L’armée nigériane a annoncé, ce 22 mai 2024, avoir libéré des centaines d’otages, principalement des femmes et des enfants, qui étaient détenus par le groupe terroriste Boko Haram dans le Nord-Est du pays.
L’armée soutenue par les milices locales
Selon les autorités nigérianes, les otages avaient été enlevés lors de raids et d’attaques menés par Boko Haram au cours des mois et des années précédentes. Ils étaient retenus dans un camp de la forêt de Sambisa, un bastion du groupe extrémiste. L’opération de sauvetage a été menée par l’armée nigériane avec le soutien de milices locales. Au cours de l’opération, des combattants de Boko Haram ont été tués et leurs camps détruits.
La libération de ces otages est une victoire importante pour le gouvernement nigérian dans sa lutte contre Boko Haram. Il s’agit également d’un soulagement pour les familles des otages, qui attendaient depuis longtemps leur retour. Cependant, la situation dans le Nord-Est du Nigeria reste fragile. Boko Haram continue de mener des attaques et des milliers de personnes sont toujours déplacées par le conflit.
Chibok, le Nigeria s’en souvient enclore
La libération récente de centaines d’otages, majoritairement des femmes et des enfants, par l’armée nigériane d’un camp de Boko Haram dans le Nord-Est du pays, a suscité l’espoir d’un retour à la paix dans la région. Cette victoire contre le groupe terroriste rappelle inévitablement l’enlèvement des lycéennes de Chibok en 2014, un événement tragique qui continue de hanter le Nigeria.
Le 14 avril 2014, un événement tragique a marqué l’histoire du Nigéria : l’enlèvement de 276 lycéennes par le groupe terroriste Boko Haram dans la ville de Chibok, dans l’État de Borno. Cet acte ignoble a plongé le pays dans l’horreur et suscité une indignation internationale. Flash-back : Au milieu de la nuit, des hommes armés de Boko Haram ont attaqué le pensionnat de filles Government Girls Secondary School (GSS) de Chibok. Ils ont forcé les lycéennes à quitter leurs dortoirs, avant de les emmener dans la forêt de Sambisa, leur bastion.
Un bilan tragique et un combat inachevé
Cet enlèvement a provoqué une onde de choc au Nigeria et dans le monde entier. Des manifestations ont eu lieu pour exiger la libération des jeunes filles, et le hashtag #BringBackOurGirls est devenu viral sur les réseaux sociaux. Le gouvernement nigérian a déployé des moyens considérables pour retrouver les lycéennes, mais les opérations de recherche et de sauvetage n’ont pas abouti à un succès immédiat.
Des négociations avec Boko Haram ont également été menées, mais elles ont donné des résultats mitigés. Au fil des années, certaines des filles ont réussi à s’échapper ou ont été libérées par les forces de sécurité. Cependant, le sort de plus d’une centaine d’entre elles reste inconnu.