De nouveaux cas de variole du singe ont été détectés en Côte d’Ivoire et au Kenya. Ce qui sonne comme une note discordante dans la lutte contre cette maladie. Alors que l’épidémie mondiale semblait s’essouffler, ces réémergences locales rappellent la fragilité des progrès accomplis et soulève des défis sanitaires auxquels le monde est confronté.
La résurgence des cas de variole du singe en Côte d’Ivoire et au Kenya, deux pays considérés comme de nouveaux foyers, soulève de nombreuses interrogations. S’agit-il de cas isolés ou du signe d’une résurgence plus large ? Le virus a-t-il muté, rendant les vaccins moins efficaces ? Autant de questions auxquelles les scientifiques tentent de répondre.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer ces réémergences. La réduction de la vigilance, tant au niveau des autorités sanitaires que des populations, pourrait être en cause. Les autorités de ces deux pays auraient-elles baissé la garde après les pics épidémiques ? Aucune certitude. L’on sait toutefois que la persistance du virus dans certains réservoirs animaux, comme les rongeurs, constitue une menace constante.
Renforcement de la surveillance épidémiologique
Les conditions socio-économiques jouent également un rôle important. Les déplacements de population, les pratiques sexuelles à risque et les inégalités d’accès aux soins peuvent favoriser la transmission du virus. Dans certains pays, les systèmes de santé fragilisés par des années de sous-investissement sont moins à même de détecter et de répondre rapidement aux épidémies.
Actuellement, les autorités sanitaires de ces deux pays renforcent la surveillance épidémiologique. Avec la mise en place des systèmes de surveillance robustes, en plus de former le personnel de santé et de sensibiliser les populations. La Côte d’Ivoire comme le Kenya tentent de développer des stratégies de vaccination adaptées aux contextes locaux et aux populations les plus vulnérables.
La RDC durement touchée par la variole du singe
Des campagnes de sensibilisation des populations sur les modes de transmission de la maladie, les symptômes et les mesures de prévention sont initiées. Ces deux pays misent sur le partage d’informations épidémiologiques permettant de coordonner les efforts de surveillance et développer des stratégies de réponse communes. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) est à pied, d’œuvre pour tenter de contenir la propagation de la maladie.
Cette annonce intervient alors qu’en République Démocratique du Congo une nouvelle épidémie de variole du singe a entrainé plus de 11 000 contagions et 450 décès. Avec la propagation rapide de cette maladie dans 25 des 26 provinces de la RDC, le pays est en état d’alerte. Selon les autorités, la province de l’Équateur est particulièrement la plus touchée par la maladie.