« Des bijoux style esclave » : Mango au cœur d’une polémique vaine ?


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Mango s’est attiré les foudres des internautes en proposant une nouvelle collection de bijoux qualifiée « au style esclave ». D’ores et déjà, plusieurs associations luttant contre le racisme ont exigé à ce qu’elle soit retirée du marché. Seulement, le groupe espagnol de prêt-à-porter s’est défendu affirmant qu’en espagnol « esclava » peut signifier chaînette ou gourmette.

La toile est en rogne contre Mango ! C’est un véritable incendie que le groupe de prêt-à-porter espagnol vient de créer en lançant sa nouvelle collection de bijoux qualifiés « style esclave ». Une collection qui a provoqué la fureur des internautes ce week-end. « Comment osez-vous appeler un collier, un collier style esclave ? », s’insurge une fille membre du réseau social Facebook. Je vous boycotte ! » « Pourquoi pas une collection de pyjamas style Auschwitz ? », affirme une autre.

Les personnalités telles que Sonia Rolland, l’ex-miss France 2000, Rockaya Diallo présidente de l’association Indivisibles et l’actrice Aissa Maiga ont lancé une pétition sur internet, exigeant que la collection de la marque de prêt-à-porter espagnol soit retirée du marché. « Mango doit retirer sa gamme de bijoux style esclave », affirment-elles.

Selon elles, « ces bijoux formés de chaines sont censés faire de l’esclavage un objet de fantaisie et de mode. L’entreprise Mango banalise ainsi des tragédies qui ont traversé l’histoire de l’humanité et qui frappe encore aujourd’hui des millions d’êtres humains dans le monde ».

« Une erreur de vocabulaire »

Elles vont même plus loin : « En réduisant ce crime contre l’humanité à un ornement décoratif, Mango manque gravement à l’éthique qu’une telle marque devrait porter. L’esclavage n’est pas un « style » pour fashionistas en mal de sensations fortes, ni un créneau commercial. C’est un drame dont il faut respecter la gravité ».

Même son de cloche pour les associations de défense contre l’esclavage SOS racisme ou encore le Cran, qui ont dénoncé la commercialisation de ces bijoux. Selon SOS racisme, « il s’agit soit d’un manque de culture coupable, soit d’une démarche indigne et perverse réduisant à une appellation design et mode ce qui relève d’un crime contre l’humanité, reconnu depuis 2001 en France par la loi ».

Face à la polémique, Mango a réagi sur son compte Twitter : « Après les nombreux messages sur les réseaux sociaux, cette pétition, et les courriers de certains, Mango dit regretter une erreur de traduction ». En effet, « esclava » peut se traduire en espagnol par chaînette ou gourmette.

Cette polémique ne serait-elle donc pas vaine ? Sachant qu’en Grande-Bretagne, Mango vend ses bijoux sous les termes « tour de cou » ou encore « bracelet ». Des mots qui ne font pas du tout référence à l’esclavage.

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