Des attentats à la bombe font six morts en Algérie


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Une série d’attentats à la bombe perpétrés dans six communes de la région de Tizi-Ouzou, à l’est d’Alger, a fait six morts dans la nuit de lundi à mardi, selon les autorités. Les explosifs, au nombre de sept, étaient placés à proximité de commissariats de police et ont sauté quasi-simultanément.

« Sept attentats à l’explosif ont été perpétrés mardi dans [six] localités des départements de Boumerdès et Tizi Ouzou, causant la mort de six personnes, dont deux éléments des services de sécurité, et des blessures à treize autres, dont dix agents des services de sécurité », indique mardi le ministère de l’Intérieur algérien dans un communiqué publié en fin de matinée. La commune de Si Mustapha, dans la Wilaya (préfecture) de Boumerdès, est celle qui a payé le plus lourd tribut. La voiture piégée qui a explosé aux environs de 3h00 locales a provoqué la mort de quatre personnes, selon les autorités.

A Mekla, dans la wilaya voisine (est) de Tizi-Ouzou, deux membres des services de sécurité sont morts lorsque la charge d’un véhicule piégé a été actionnée à distance. Cinq autres membres des forces de l’ordre ont été blessés lors de l’explosion de deux bombes, à Souk el Had (Boumerdès), un autre à Boumerdès-Ville. Deux autres véhicules piégés ont explosé à Draâ Ben Khedda et Illoula Oumalou (Tizi-Ouzou), blessant à chaque fois une personne.

De retour en Kabylie

Avant l’intervention du ministère de l’Intérieur, l’AFP avait fait état de huit morts dans les attentats. Les autorités algériennes n’indiquent pas si les attentats ont été revendiqués. La région de Tizi-Ouzou a longtemps été une région d’action et de repli pour les terroristes islamistes algériens, mais depuis quelques mois, ces derniers se sont fait remarquer en concentrant leurs efforts dans la banlieue d’Alger. Dans la nuit du 29 au 30 octobre 2006, un double attentat à la bombe contre deux commissariats, à Reghaïa et Dergana, avait fait trois morts, tous des civils, et 24 blessés.

L’attaque n’avait pas été revendiquée. Au contraire de celle qui a visé le 10 décembre dernier un bus d’employés étrangers d’une entreprise de BTP américaine, près de Bouchaoui, à l’ouest d’Alger, tuant le chauffeur algérien et blessant neuf passagers. « Les moudjahiddines ont mené dimanche une attaque à la bombe contre un bus transportant au moins vingt croisés, qui a fait un nombre indéterminé de tués et de blessés, avant de regagner leurs bases sains et saufs », avait indiqué le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC). Un mois plus tard, le groupe affilié à Al Qaida annonçait son intention de s’attaquer à la France, « l’Amérique » et leurs « alliés croisés » en Algérie, avant de préciser fin janvier qu’il devenait « Al Qaida Maghreb ».

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