Le Niger vient d’être une fois de plus endeuillé par des individus armés. Au moins dix civils ont perdu la vie dans des attaques menées par des individus armés, dans les villages de Danga-Zouani et Korombara.
Il sonnait environ 15 h 30 heure locale (14 h 30 GMT), ce jeudi 24 juin 2021, lorsque des individus armés, à moto, ont fait irruption dans les villages voisins de Danga-Zouani et Korombara, situés dans la région Ouest de Tillabéri, pour s’en prendre aux populations civiles. Bilan, quatre personnes abattues dans chacun des deux villages, et d’autres tuées alors qu’elles étaient dans leurs champs où elles semaient du mil pour la nouvelle saison des pluies, selon le témoignage d’un élu local qui s’est confié à l’AFP.
Au total, au moins dix personnes seraient tombées sous les balles de ces assaillants non encore identifiés. « On nous a annoncé également que des greniers à céréales et des cases ont été brûlés », a souligné un responsable municipal qui a également indiqué que « les forces de défense et de sécurité (FSD) ont déjà été envoyées sur place pour sécuriser le secteur ».
Les tueries de ce jeudi viennent rallonger la liste des nombreux massacres dont sont victimes les populations civiles nigériennes tout comme d’ailleurs leurs voisins du Mali et du Burkina Faso depuis quelques années. Mais ces tueries ont gagné en fréquence et en ampleur depuis le début de cette année avec les massacres de Tchoma Bangou et Zaroumadereye. La zone dite « des trois frontières » est particulièrement vulnérable aux attaques de groupes djihadistes comme l’État islamique au Grand Sahara (EIGS). Dans le Sud-Est du pays, on assiste également aux exactions de Boko Haram et de l’ISWAP.