Le Premier ministre gabonais, Raymond Ndong Sima a lancé, vendredi à Libreville, le programme de départ volontaire et de retraite anticipée des agents publics (PDVRA), dans le cadre de la modernisation de l’administration publique.
Le programme de départ volontaire et de retraite anticipée, annoncé il y a trois mois par le gouvernement est entré vendredi dans sa phase opérationnelle. C’est le Premier ministre gabonais, Raymond Ndong Sima, qui a donné le coup d’envoi du programme. Selon le chef du gouvernement, le PDVRA vise « à donner aux agents publics qui le souhaitent l’opportunité de prendre une nouvelle direction dans leur vie, soit en jouissant immédiatement de leur pension de retraite, soit en réalisant des projets personnels, ou encore en se consacrant à d’autres missions ».
Dégraisser la fonction publique pour recruter les jeunes
« Cette opération gagnant-gagnant permettra à des compatriotes parfois démotivés, gagnés par la monotonie ou tout simplement désireux de donner une nouvelle orientation à leur vie professionnelle de se relancer. Certains pourraient ainsi constituer la base d’une nouvelle génération d’opérateurs économiques nationaux, si indispensables à notre tissu économique », a précisé le chef du gouvernement. L’opération vise aussi à dégraisser la fonction publique et à permettre le recrutement des jeunes dont plus de 20% sont frappés par le chômage.
Dans le volet départ volontaire, les agents éligibles sont ceux ayant servi au moins pendant 15 ans pour les civils et âgés de 41 à 55 ans. Pour les militaires, il faut avoir travaillé au moins pendant 15 ans et âgé de 36 à 55 ans. Pour le volet départ anticipée à la retraite, il faut avoir au moins 51 ans, avec 25 ans de service effectif pour être éligible pour les civils. Les agents âgés de 36 ans et plus, ayant au moins 20 ans de services effectifs sont éligibles pour les sous officiers et 15 ans de services pour les militaires de rang. Les agents contractuels hors statut, la main d’œuvre non permanente, les agents contractuels expatriés sous statut local et les personnes ayant exercé des fonctions politiques et acquis un droit à une pension dérogeant aux règles générales du code des pensions civiles et militaires de l’Etat sont exclus du PDVRA.
L’opération qui a démarré vendredi s’achève au mois de décembre 2014. A ce jour, près de 300 personnes ont déjà fait acte de candidature.