Démocratie, 3e mandat : « Le Sénégal a, historiquement, une longueur d’avance sur la Côte d’Ivoire »


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Francis Adoman, Docteur en Sociologie et spécialiste de la démocratie électorale
Francis Adoman, Docteur en Sociologie et spécialiste de la démocratie électorale

L’adresse à la nation du Président Macky Sall, du lundi 3 juillet, continue de susciter des débats. L’annonce du chef de l’État sénégalais qui renonce solennellement au troisième mandat, après des mois d’ambiguïté, est diversement appréciée. Afrik.com a recueilli, sur la question, l’avis de Francis Adoman. Docteur en Sociologie et spécialiste de la démocratie électorale, il s’intéresse non seulement à l’analyse des systèmes électoraux dans les pays africains, mais également à la dynamique des phénomènes terroristes au Sahel. Francis Adoman est également membre du Comité scientifique de la Revue Panafricaine de la Jeunesse.

Entretien

Après plusieurs mois passés à entretenir le flou sur sa position, Macky Sall a fini par renoncer à se présenter pour un troisième mandat. Comment appréciez-vous cette décision du Président sénégalais ?

Effectivement, comme vous le savez, le Président Macky Sall a finalement décidé de ne pas briguer un autre mandat, je dirai un troisième mandat, lors de la prochaine élection présidentielle de son pays. Si on dit qu’il a finalement décidé de ne pas briguer un troisième mandat, c’est justement parce qu’il a entretenu le flou sur sa position. Pour rappel, il faut dire que déjà en 2019, le Président Macky Sall avait dit qu’il ne serait pas candidat pour un autre mandat. Les différentes manifestations observées par la suite dans le pays sont liées au fait qu’il a effectivement entretenu le flou après 2019. À la suite de ses déclarations, beaucoup de choses se sont passées au Sénégal sans que le Président Macky Sall n’ait été capable de réaffirmer clairement qu’il s’en tenait à la promesse qu’il avait faite en 2019.

Nombreuses sont les déclarations floues, les sous-entendus qui laissaient croire que le Président Macky Sall était dans une logique de revenir sur sa position de 2019, qu’il était dans une logique de remettre en cause ce qu’il avait dit. C’est justement ces déclarations imprécises qui ont amené des débats, des spéculations sur la position du Président Macky Sall quant à l’élection présidentielle prochaine. Je pense qu’au regard de ce flou qu’il a entretenu, le discours qu’il a tenu le lundi dernier n’est pas inopportun.

C’est un discours qui, dans sa solennité même, tend à clarifier la position de Macky Sall par rapport à la question du troisième mandat. On a tous entendu que finalement, le Président sénégalais a confirmé la décision qu’il avait prise en 2019. Mais cette confirmation ne vient pas ex nihilo ; elle n’est pas aussi simple que ça. Lorsqu’on regarde tout ce qui s’est passé, tout ce qu’il y a eu dans le pays, on a vu que finalement, le Président Macky Sall a modifié son agenda au regard d’un certain nombre de situations qui se sont produites dans le pays.

Les engagements politiques, partisans et la mobilisation de la société civile sénégalaise sont vraiment différents de ce qu’on observe en Côte d’Ivoire. C’est donc une comparaison qu’il faut véritablement relativiser

Je pense qu’il y a deux explications qui justifient la renonciation à ce troisième mandat – parce qu’il faut bien le dire, c’est d’une renonciation qu’il s’agit : la première des choses, c’est le fait que le Président Macky Sall – et il l’a dit dans son discours – est une personne qui est tenue par le respect du code d’honneur et de l’éthique. Cela veut dire qu’il respecte la parole donnée. Il avait dit, en 2019, qu’il ne serait pas candidat, et le confirme dans son adresse à la nation. C’est pour lui une manière de démontrer que le respect de la parole donnée lui est cher, même s’il estime que la Constitution sénégalaise lui permet de briguer un troisième mandat. Mais ça, c’est un autre débat qui, je pense, n’est pas tranché au niveau des intellectuels, mais également des juristes sénégalais et même africains.

La deuxième raison, à mon avis, est liée à la forte mobilisation du peuple sénégalais. Lorsque je parle de mobilisation populaire, vous n’êtes pas sans savoir qu’il y a eu beaucoup de manifestations au sujet du flou qu’entretenait le Président Macky Sall. À cela, il faut ajouter les démêlés judiciaires du principal opposant au Président Macky Sall, Ousmane Sonko dont la condamnation a entraîné d’importants mouvements de contestation de la population, de la société civile, mais également des partis politiques de l’opposition qui ont clairement montré leur désapprobation face à une éventuelle candidature du Président Macky Sall. Cette mobilisation populaire renforcée par la pression des partis politiques a amené le chef de l’État à renoncer finalement à ce troisième mandat.

Comme vous le savez, on a enregistré plusieurs morts au Sénégal : les autorités étatiques mentionnent 16 morts, Amnesty International parle de plus de 20 morts sur la base de ses propres décomptes. Donc, on ne peut pas déconnecter cette décision du Président Macky Sall du contexte spécifique qui a caractérisé le Sénégal. Certaines personnes estiment que le Président sénégalais pouvait briguer un autre mandat sans que cela ne crée des troubles ou une instabilité politique, en prenant pour exemple ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire où le Président Alassane Ouattara est revenu sur sa décision de ne pas faire un troisième mandat. Je dois dire que cette comparaison est hâtive parce que les deux pays sont dans des situations géopolitiques différentes.

En Côte d’Ivoire, c’est vrai que malgré les manifestations, la désobéissance civile et près de 80 morts, le Président Alassane Ouattara a pu briguer le troisième mandat. Il faut comprendre que la situation démocratique de la Côte d’Ivoire et celle du Sénégal sont vraiment différentes. Le Sénégal est un pays qui a, historiquement, une longueur d’avance en matière de démocratie sur la Côte d’Ivoire. Les engagements politiques, partisans et la mobilisation de la société civile sénégalaise sont vraiment différents de ce qu’on observe en Côte d’Ivoire. C’est donc une comparaison qu’il faut véritablement relativiser.

En gros, ce qu’il faut retenir, c’est que cette adresse à la nation du Président Macky Sall au cours de laquelle il a clarifié sa position concernant le troisième mandat est liée, à mon avis, à deux facteurs clés : d’abord le respect de la parole donnée qui est sacré au Sénégal, je pense, et ensuite la mobilisation populaire, la mobilisation des partis politiques et de la société civile. Même si cela n’est pas aussi évident que cela, il y a sans doute eu de la pression de la part des partenaires internationaux au développement qui ont certainement conseillé au Président Macky Sall de lever le pied et de céder la place à une autre personne. C’est vrai que cela reste une hypothèse à vérifier, puisqu’il n’y a pas, pour l’instant, d’éléments factuels. Mais, c’est quand même une piste à ne pas négliger, à mon avis.

Vous avez évoqué deux facteurs fondamentaux qui, selon vous, ont influencé fortement la décision de Macky Sall : le respect de la parole donnée et les manifestations populaires. Lequel de ces deux facteurs a le plus pesé dans la balance, selon vous ?

Relativement aux deux facteurs que j’ai évoqués et qui ont justifié la décision du Président sénégalais de ne pas se présenter pour un troisième mandat, si on s’en tient au discours de Macky Sall lui-même, on dira que c’est la parole donnée en 2019. Mais, cela est battu en brèche par une bonne partie de la population sénégalaise et de l’opposition qui estime que ce sont plutôt les pressions de la population, de la société civile et des partis politiques qui ont plus pesé dans la décision du Président Macky Sall.

Personnellement, je pense que les deux éléments ne sont pas à négliger. Mais, il y a bien d’autres facteurs même si j’ai évoqué ces deux. J’estime que c’est un ensemble d’éléments qu’il faut considérer, pas de manière isolée ou de manière différenciée. Néanmoins, j’estime que ces deux éléments ont chacun plus ou moins agi d’une certaine manière sur la décision du Président Macky Sall.

Si Macky Sall avait la maîtrise de la situation, les coudées franches pour persister dans sa volonté de briguer un troisième mandat, il allait le faire. Il a dû clarifier sa position qui était, à un moment donné, floue parce qu’il s’est retrouvé dans une position défavorable

C’est une question qu’il reste à approfondir à travers la recherche et des investigations de terrain pour véritablement être situé sur l’élément qui a le plus pesé dans sa décision au regard des deux facteurs que j’ai énumérés. Et à ce propos, personnellement, je suis en train de faire une investigation dans ce sens pour voir ce qui a véritablement joué contre Macky Sall pour qu’il décide de ne pas se présenter à l’élection présidentielle prochaine. Donc, pour ne pas vraiment donner un avis subjectif, je pense qu’il faut considérer les deux éléments et a posteriori, on pourra dire quel élément a plus pesé dans la balance que tel autre.

À vous suivre, on a l’impression que pour vous, Macky Sall ambitionnait sérieusement d’aller vers un troisième et qu’il s’est vu bloqué par certains facteurs. Pourtant, le Président sénégalais n’a jamais dit clairement qu’il voulait briguer un troisième mandat. Il a juste entretenu le flou sur ses intentions réelles. Pas plus.

Quel était l’intérêt pour le Président Macky Sall d’entretenir le flou autour de sa candidature ? En tant que personnalité politique ayant donné sa parole en 2019, c’était plus simple pour lui, au regard des risques que courait le pays, de réaffirmer plus tôt qu’il ne serait pas candidat. Cela allait éviter toutes les manifestations, les destructions de biens publics et privés, les morts d’hommes que nous avons connues.

Le fait qu’il ait entretenu ce flou laisse véritablement à penser qu’il était soit de mauvaise fois – ce que je n’ai pas d’éléments pour attester – soit il voulait effectivement revenir sur sa décision de 2019, c’est-à-dire briguer un troisième mandat. Ainsi, on peut valablement, au regard de la posture narrative qu’a eue le Président Macky Sall après 2019, dire qu’il était dans une logique de solliciter un autre mandat de la part de la population sénégalaise.

Je pense qu’à ce stade, c’est sans ambiguïté, puisque si on écoute même l’adresse à la nation, on constate qu’elle était essentiellement focalisée sur cette non-candidature. Après, il a effectivement parlé aussi du dialogue politique, mais tout ça était en rapport avec la réaffirmation de sa volonté de ne pas briguer un troisième mandat. Une décision qui, à mon avis, a été prise après analyse des tensions, de la situation fragile et délétère dans laquelle se trouvait le pays.

Donc, on est vraiment en mesure de dire qu’il était dans une logique d’aller vers un troisième mandat. Sinon, il n’aurait pas laissé la situation pourrir avant de s’exprimer pour réaffirmer sa position de 2019. Cela veut dire que du point de vue des rapports politiques, Macky Sall était défavorisé ; il n’avait plus les ressources politiques qui pouvaient lui permettre de prendre de l’ascendant sur les situations qui se produisaient dans son pays. S’il avait la maîtrise de la situation, les coudées franches pour persister dans sa volonté de briguer un troisième mandat, il allait le faire. Il a dû clarifier sa position qui était, à un moment donné, floue parce qu’il s’est retrouvé dans une position défavorable.

Pensez-vous que cette renonciation au troisième mandat pourra faire baisser la tension dans ce pays ?

En partie oui. Cela va plus ou moins faire baisser la tension dans le pays, puisque le flou qu’il entretenait sur sa candidature était un motif de mobilisation de la population, mais ce n’était pas le seul motif. À côté de cela, il y a la probable invalidation de la candidature de l’opposant numéro 1, Ousmane Sonko. Il faut que nous soyons également très regardant sur ce point. C’est vrai que le Président Macky Sall a finalement réglé la situation de sa candidature, mais l’opposant Ousmane Sonko est une personnalité politique qui draine du monde, une personnalité politique soutenue au Sénégal.

Et on sait qu’il a l’ambition de briguer la magistrature suprême de son pays. Mais au regard de ses problèmes judiciaires, sa candidature est hypothéquée. ça aussi, on le sait. Or, l’invalidation de la candidature d’Ousmane Sonko entraînera, à coup sûr, de nouveaux soulèvements au Sénégal. Il est sûr et certain que le pays se retrouvera à nouveau dans l’engrenage des violences connues, il y a quelques semaines.

En clair, on n’est pas au bout de l’histoire, on n’est pas au bout du scénario. Nous attendons de voir le sort qui sera réservé à l’opposant Ousmane Sonko. Bien entendu, aujourd’hui, on constate que la renonciation du Président Macky Sall à sa candidature a renforcé l’accalmie dans le pays. C’est donc un chapitre qui est clos, mais il y a un autre chapitre qui reste ouvert. C’est vrai que lors du dialogue politique, le Président Macky Sall a clairement dit qu’il allait y avoir une révision du Code électoral afin de permettre à un certain nombre de personnalités, qui ne pouvaient pas être candidats du fait de leur condamnation – on parle de Khalifa Sall et de Karim Wade –, de pouvoir se présenter.

Je ne comprends pas pourquoi aujourd’hui au Sénégal, pour certains, le Président Macky Sall avait, d’un point de vue constitutionnel, le droit de briguer un autre mandat. Alors que pour d’autres, la question est tranchée dans la Constitution et il est clair qu’il ne peut pas être candidat

Si ces derniers, qui avaient des problèmes judiciaires ont la possibilité d’être candidats et que la candidature d’Ousmane Sonko est invalidée, imaginez un peu les manifestations, la mobilisation que cela va entraîner. Croyez-moi, des mobilisations contestataires de ce genre-là, c’est clair que cela va générer de la violence, des destructions de biens publics et privés. On attend de voir ce qui sera décidé, et à la suite, on pourra tirer les conclusions et faire des analyses plus approfondies. Mais déjà, sur la base des éléments qu’on a, on peut dire qu’il y a une accalmie, mais c’est provisoire. Il faut attendre de voir ce qui va se passer avec la situation d’Ousmane Sonko pour se prononcer définitivement sur la stabilité socio-politique du Sénégal.

En termes clairs, le Sénégal n’est pas encore tiré d’affaire…

Non. Le Sénégal n’est pas tiré d’affaire, puisqu’il y a encore un boulet que traîne le Président Macky Sall : il s’agit de l’opposant Ousmane Sonko. Est-ce qu’il va détacher ce boulet ou bien il va le traîner dans des directions qui ne seront pas du goût de ses partisans ? La suite nous le dira. Si l’orientation que la majorité présidentielle donnera à la situation d’Ousmane Sonko n’est pas favorable aux partisans de ce dernier, bien entendu, les manifestations, les tensions vont évoluer crescendo. Mais si Ousmane Sonko est autorisé à être candidat et que cela répond aux desiderata de l’opposition, c’est sûr que cela va véritablement jouer en faveur de la stabilité socio-politique du Sénégal.

D’aucuns affirment que l’annonce de Macky Sall de ne pas briguer un troisième ne lui confère aucun mérite. Partagez-vous ce point de vue ?

Oui et non. Je n’ai pas d’avis tranché ou absolu par rapport cette question. Je dis oui parce qu’au moins il évite au Sénégal de rentrer pour l’instant dans un cycle de violences incontrôlé. Si on fait une comparaison avec ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire, on voit que lorsque le Président Ouattara a dit qu’il allait être candidat, cela a conduit le pays dans des violences avec toutes les pertes en vies humaines enregistrées. C’est vrai qu’au Sénégal, il y a eu déjà des morts, mais mieux vaut tard que jamais. Au moins le Président Macky Sall permet au Sénégal de ne pas connaître d’autres violences aussi dramatiques que ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire, même si une seule perte en vie humaine est déjà très regrettable.

Non, parce qu’il aurait dû clarifier sa position le plus tôt possible pour éviter ces destructions, ces décès dans son pays. Dès l’instant où il y a de la suspicion, des intentions qu’on prête au Président, s’il a la possibilité morale de clarifier sa position pour éviter un certain nombre de dégâts, je pense que c’est à son honneur. C’est à ce moment-là qu’on peut lui reconnaître un mérite. Mais, il a entretenu le flou, le pays est rentré dans un cycle de violences. Dans ces conditions, il est tout à fait légitime que certains pensent qu’il n’y a aucun mérite à accorder au Président Macky Sall. Sur ce point, je voulais aussi préciser qu’il y a véritablement un problème qui se pose au Sénégal et même dans d’autres pays : la question de l’interprétation de nos textes constitutionnels.

Il y a une certaine mésinterprétation ou une surinterpétation si bien que j’estime que pour l’avenir, il va falloir trancher avec ces analyses biaisées, partisanes, subjectives de nos textes constitutionnels. Je ne comprends pas pourquoi aujourd’hui au Sénégal, pour certains, le Président Macky Sall avait, d’un point de vue constitutionnel, le droit de briguer un autre mandat. Alors que pour d’autres, la question est tranchée dans la Constitution et il est clair qu’il ne peut pas être candidat.

Ces positions divergentes par rapport à l’interprétation qu’on fait de la Constitution soulèvent des questionnements sur lesquels il faut véritablement s’appesantir pour que ça ne fragilise pas le progrès démocratique dans nos pays. Il va falloir véritablement réfléchir à tous ces éléments en tant qu’intellectuels pour qu’on essaie de comprendre à quel moment il faut avoir une analyse objective de nos lois et à quel moment il faut se positionner en tant que partisans, en tant que politiques. De ce point de vue, ça peut véritablement aider à la construction de notre démocratie.

Le Bénin a résolu cette question de l’interprétation des textes qui concerne généralement le nombre de mandats en introduisant une clause dans sa Constitution. L’article 42 de cette Constitution dit, en effet : « Le président de la République est élu au suffrage universel direct, pour un mandat de cinq ans, renouvelable une seule fois. En aucun cas, nul ne peut, de sa vie, exercer plus de deux mandats de président de la République ». Le groupe de mots « de sa vie » règle le problème. Ne pensez-vous pas qu’il s’agit-là d’une innovation que doivent adopter d’autres pays africains s’ils veulent en finir avec la diversité d’interprétations de la Constitution ?

Lorsqu’on lit cet article introduit dans la Constitution béninoise, effectivement, on voit que c’est sans ambiguïté. On voit clairement ici que personne ne peut faire plus de deux mandats dans sa vie. Je me demande même si l’expression « de sa vie » n’est pas écrite en lettres capitales dans la Constitution. Rires. Les autres pays peuvent s’aligner sur ce modèle, sur ce genre de disposition, pour une bonne fois, clarifier les interprétations équivoques qu’on a de nos textes constitutionnels, surtout en ce qui concerne l’élection présidentielle.

Mais comme le disait l’un de mes enseignants, on a beau durcir les textes, on a beau apporter des clarifications dans les textes, les hommes trouvent toujours les moyens de les contourner. Donc en toute chose, il faut savoir être relatif et se dire qu’on est dans une logique où il faut être en avance sur les situations. Il faut être capable d’adapter nos Constitutions aux réalités qui s’offrent à nous. Aujourd’hui, je pense que le Bénin a réglé cette situation avec cette disposition ; les autres pays peuvent régler la même situation en procédant autrement. Mais, je pense qu’il y a urgence pour éviter des drames, l’instabilité dans nos pays que la Constitution ait une interprétation unique en ce qui concerne le nombre de mandats.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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