Un réseau criminel de trafic de migrants par bateau et jet-ski, en partance du Maroc à destination de Melilla, a été démantelé par la police espagnole. Parmi les personnes interpellées, un militaire en service.
Des agents de l’Unité de lutte contre les réseaux d’immigration clandestine et les faux documents ont mené une opération ayant conduit à l’arrestation de quatre Espagnols, qui dirigeaient un réseau criminel de trafic de migrants. Le démantèlement a eu lieu mardi, après que la police a détecté des «mouvements suspects» sur des navires. Il s’agit en effet de personnes qui transportaient des migrants sur un navire ou un jet-ski, à l’approche de la côte de Melilla. Parmi ces trafiquant, un militaire espagnol.
Selon le journal Ok Diario, qui cite ses sources policières, «les migrants descendent du bateau, à une certaine distance de la rive, puis nagent jusqu’à la plage, après quoi le bateau retourne au Maroc pour, après quelque temps, reprendre son trafic régulier à Melilla». Pour l’opération de ce mardi, précise le journal, les candidats à l’émigration clandestine sont tous de nationalité marocaine. Si certains passeurs n’ont pas hésité à jeter les migrants dans l’eau avant de prendre la fuite, des interpellations ont eu lieu.
C’est le cas par exemple de cet autre migrant ayant débarqué au port de pêche de Melilla à bord d’un jet-ski conduit par l’un des membres du réseau de passeurs. Ce dernier et le migrant marocain «sont descendus du jet-ski, puis sont montés dans un véhicule garé sur le parking de la gare maritime», expliquent les sources policières. Les deux individus ont été arrêtés par les agents des forces de l’ordre. Il n’y a pas que Melilla qui est pris d’assaut par les réseaux criminels.
En effet, les passeurs empruntent aussi le trajet Maroc-Espagne, via l’enclave de Ceuta. Un parcours qui se fait en 3 minutes chrono. L’on apprend que les candidats déboursent la somme de 1 000 euros pour embarquer à bord de jet-ski. Si certains parviennent à accéder facilement en Espagne, d’autres par contre se retrouvent entre les mains de la Guardia Civil.
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