Barack Obama a été distancé, mardi, par sa concurrente du camp démocrate, Hilary Clinton, dans l’Etat du New Hampshire. La sénatrice de New York l’a emporté avec 39 % des suffrages contre 36 % pour M. Obama. Un coup dur pour le grand favori des sondages américains qui, malgré sa défaite, a salué la victoire de Mme Clinton et remobilisé aussitôt ses partisans.
Sa victoire était annoncée au New Hampshire par les sondages américains. Malheureusement pour le sénateur de l’Illinois Barack Obama, le sort en a décidé autrement. Le grand favori a été distancé, mardi, par son adversaire Hilary Clinton, lors de la seconde primaire pour les élections présidentielles américaines. Pourtant rien n’était gagné pour la candidate démocrate. Le matin du scrutin, l’agence Reuters et la chaîne C-SPAN donnaient 13 points de retard à la sénatrice de New York (42 % contre 29 % à Mme Clinton). Les résultats ont surpris toutes les analyses. Hilary Clinton l’a finalement emporté, avec 39 % des suffrages contre 36 % pour M. Obama. Un retour en force de l’ex first lady qui a su séduire l’électorat du New Hampshire en appuyant son discours sur la dégradation de la situation socio-économique des classes moyennes. Un message entendu dans cet Etat où la population blanche à 94 % (contre une moyenne de 67 % aux Etats-Unis), est composée en majorité d’ouvriers et de salariés.
L’optimisme version Barack Obama
En bon perdant, M. Obama qui avait plus parié sur les jeunes générations, les moteurs du « changement », a tenu à congratuler Hilary Clinton. « Je veux féliciter la sénatrice pour cette victoire obtenue de haute lutte ici dans le New Hampshire. Elle a fait un travail extraordinaire, je vous demande de l’applaudir très fort », a déclaré, mardi, à l’annonce des résultats, M. Obama. Un peu plus tard dans la soirée, le sénateur de l’Illinois avait donné rendez-vous à 1 700 de ses partisans dans un gymnase de Nashua. « Nous savons que la bataille qui nous attend sera longue, mais souvenons-nous toujours que quels que soient les obstacles sur notre route, rien ne peut s’élever contre la puissance des millions de voix réclamant le changement », leur a-t-il dit. Un discours de remobilisation qui a touché son auditoire. « C’est comme si nous n’avions pas perdu, ça nous donne le sentiment que l’espoir demeure », a expliqué l’étudiante Jennifer Vivier à l’AFP.
Le camp républicain en perte de vitesse
Côté démocrate, la victoire est totale. Les deux leaders Barack Obama et Hilary Clinton rassemblent près des trois quarts des suffrages. Selon les dires de plusieurs analystes, John Edwards (17 %), l’autre candidat démocrate serait « hors course » et devrait envisager le plus tôt possible un ralliement. Dans le camp républicain, la situation reste encore floue. Distancé, il y a encore un mois, le sénateur de l’Arizona, John McCain, l’emporte avec 37 % des suffrages. Mais il ne devance son concurrent Mitt Rommey, le candidat officieux de Bush, que de cinq points et non de dix, comme le prédisait le dernier sondage de mardi matin. A l’avenir, M. McCain devra se méfier de ses autres adversaires que sont l’ancien maire de New York Rudy Giuliani (9 %) et l’ex pasteur et gouverneur de l’Arkansas Mike Huckabee qui arrive troisième dans le New Hampshire avec 11 % des suffrages.
Les scrutins qui auront lieu en Caroline du Sud et en Floride risquent de prolonger le processus d’élimination. Les résultats définitifs sont attendus le 5 février lors du « Super-Tuesday » où se dérouleront les 22 primaires dans les Etats peuplés comme New York, la Californie et les Etats importants du Sud à savoir l’Arizona, la Géorgie, le Tennessee… Tout reste encore à jouer dans cette élection présidentielle américaine qui promet d’être riches en rebondissements.
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