«La construction d’un nouveau prétoire à Conakry est une étape importante vers la tenue d’un procès tant attendu et l’accomplissement de la justice »
Je me réjouis des dernières nouvelles au sujet du lancement officiel de la construction, dans l’enceinte de la Cour d’appel de Conakry, du nouveau prétoire où se déroulera le procès consacré aux événements survenus le 28 septembre 2009 au stade de Conakry, qui sont au cœur de l’examen préliminaire que continue de mener mon Bureau sur la situation en Guinée.
Il s’agit d’une étape importante dans le processus de mise en œuvre de ce procès tant attendu. À cet égard, je me félicite de la déclaration du Ministre guinéen de la justice, M. Mohamed Lamine Fofana, qui indique que la nouvelle salle d’audience devrait être prête à temps pour l’ouverture dudit procès à la date prévue, à savoir en juin 2020, conformément aux engagements que son Gouvernement avait pris lors de la mission de mon Bureau à Conakry, en octobre 2019.
Compte tenu de cette nouvelle échéance qui approche à grands pas, il est vital que les autorités guinéennes et toutes les autres parties prenantes s’acquittent rapidement des derniers préparatifs matériels qui s’imposent et s’efforcent de veiller à ce que ce procès s’ouvre dans les temps.
Les victimes de la tragédie du stade de Conakry méritent que justice leur soit rendue sans plus attendre. Dans les mois à venir, en sa qualité d’État partie au Statut de Rome de la Cour pénale internationale, la Guinée peut et doit démontrer sa volonté et sa capacité de mettre en œuvre ses derniers efforts dans la lutte contre l’impunité des auteurs des atrocités commises en septembre 2009.
Mon Bureau continuera de suivre de près et de soutenir l’action des autorités guinéennes à cette fin, conformément au principe de complémentarité. Pour que cet objectif soit atteint, mon Bureau compte poursuivre sa collaboration avec ces dernières, notamment en se rendant régulièrement à Conakry.
Le Bureau du Procureur de la CPI mène des examens préliminaires, des enquêtes et des poursuites à propos du crime de génocide, des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre et du crime d’agression, en toute impartialité et en toute indépendance. Depuis 2003, le Bureau enquête sur plusieurs situations relevant de la compétence de la CPI, notamment au Burundi, en Côte d’Ivoire, au Darfour (Soudan), en Géorgie, au Kenya, en Libye, au Mali, en Ouganda, en République centrafricaine (deux situations distinctes) et en République démocratique du Congo. Le Bureau conduit également des examens préliminaires à propos des situations en Colombie, en Guinée, en Iraq/Royaume-Uni, au Nigéria, aux Philippines, en Ukraine et au Venezuela.