Faustine Ndugulile, nommé futur directeur régional de l’OMS Afrique, est décédé à 55 ans, laissant derrière lui un avenir brisé pour l’Organisation mondiale de la santé. Son décès prématuré, survenu avant qu’il ne prenne ses fonctions, marque une perte tragique pour l’OMS et l’Afrique.
Le monde de la santé africaine est plongé dans l’émoi après la disparition soudaine de la Tanzanienne Faustine Ndugulile, désignée comme futur directeur régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Afrique. À seulement 55 ans, l’homme qui devait prendre ses fonctions en février 2025 n’aura jamais eu la chance de mener à bien son projet ambitieux pour le continent. Retour sur une carrière prometteuse et une perte colossale pour l’OMS et pour l’Afrique.
Un parcours exemplaire
Faustine Ndugulile avait su s’imposer comme un leader incontesté dans le domaine de la santé en Tanzanie. Ancien vice-ministre de la Santé, il avait œuvré sans relâche pour l’amélioration du système sanitaire de son pays. Son travail de terrain en tant que député de Dar es-Salaam, capitale économique tanzanienne, avait été marqué par sa volonté de moderniser l’infrastructure sanitaire, de lutter contre les épidémies et d’améliorer l’accès aux soins pour les populations les plus vulnérables.
Sa nomination, en août 2024, à la tête de l’OMS pour l’Afrique, semblait être le couronnement d’une carrière de service public exceptionnel. Le Tanzanien était prêt à prendre les rêves de l’organisation régionale pour affronter les défis sanitaires qui touchent le continent, avec des priorités telles que la lutte contre les maladies infectieuses et l’amélioration des systèmes de santé locaux.
Un avenir brisé
C’est avec une profonde tristesse que la présidente de l’Assemblée nationale tanzanienne, Tulia Ackson, a annoncé la nouvelle de sa mort dans la nuit du 26 au 27 novembre 2024. Faustine Ndugulile est décédée en Inde, où il suivrait un traitement. Aucune information n’a été divulguée sur les circonstances de sa maladie ni sur la cause exacte de son décès, ajoutant à la stupeur de ses proches et de la communauté internationale.
La perte est d’autant plus tragique qu’elle survient alors que Ndugulile était sur le point d’assumer ses nouvelles fonctions. Sa mort prématurée est un choc pour l’Organisation mondiale de la santé, et le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a exprimé son déplaisir en qualifiant ce décès de « perte immense ». Le monde de la santé et la communauté internationale pleurent la disparition d’un homme dont l’impact promettait d’être majeur.
Une perte pour l’OMS et pour l’Afrique
Au-delà de sa carrière personnelle, Faustine Ndugulile représentait l’espoir d’un renouveau pour la santé en Afrique. Avec une expertise locale et un réseau international solide, il incarnait la prochaine génération de leaders africains appelés à résoudre les problèmes sanitaires du continent. Ses projets pour l’OMS en Afrique visaient à renforcer la coopération régionale, lutter contre les pandémies et améliorer l’équité en matière de santé.
Le témoignage de Matshidiso Moeti, directrice régionale actuelle de l’OMS pour l’Afrique, illustre cette reconnaissance : « C’est une perte immense », a-t-elle déclarée sur les réseaux sociaux. Un vide énorme se fait ressentir, et le futur de l’OMS Afrique se retrouve incertain à quelques mois de son mandat. Les autorités tanzaniennes et l’OMS devront désormais faire face à cette tragédie et trouver un remplaçant à la hauteur de cet héritage.