C’est à la triste occasion du décès de Valery Giscard d’Estaing, que l’on reparle de Bokassa, 23 ans après sa mort, car il fut à l’origine par « l’affaire des diamants » de la chute de l’ancien Président français. C’est ainsi l’occasion de revenir sur les dérives de la Françafrique et des catastrophe ou mène le pouvoir absolu.
Plus jeune Président de la France, brillant et à l’origine de nombreuses réformes qui ont changé et modernisé la France Valery Giscard d’Estaing n’a pourtant pas été réélu après son premier mandat plutôt réussi. En cause, l’affaire des diamants de Bokassa apparue en 1979, qui le suivra jusqu’à l’élection présidentielle de 1981 et qui lui coûtera peut-être sa réélection face à François Mitterrand.
La Centrafrique de Bokassa, c’est entre 1966 à 1979, treize ans de règne sanglant, de corruption sous la coupe d’un soudard mégalomaniaque et infantile, expliquaient Stephen Smith et Géraldine Faes dans la Françafrique mise à nue. Pendant cette période, la France ne fera aucun commentaire sur le régime, car seules comptent la » santé financière de l’Etat, et celle, excellente à l’époque, des expatriés européens sur place « .
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Jean-Bédel Bokassa consacra un tiers du budget du pays à son couronnement comme Empereur le 4 décembre 1977, « par la volonté du peuple centrafricain » afin de mieux ressembler à son idole Napoléon Bonaparte. En 1979, la France renversera finalement le tyran devenu incontrôlable, mais la vengeance à travers l’affaire des diamants fut terrible. Au final, aucune preuve d’une corruption de Valery Giscard d’Estaing ne fut jamais apportée par personne mais la rumeur, attisée par le RPR de Jacques Chirac et Charles Pasqua, permettra l’arrivée au pouvoir de François Mitterrand, en mai 1981.