Le monde de la musique est en deuil. En effet, Quincy Jones, le légendaire musicien, arrangeur et producteur américain, est décédé ce dimanche 3 novembre, à l’âge de 91 ans. Connu pour ses collaborations marquantes et sa capacité à transformer tout ce qu’il touchait en succès, Jones a laissé une empreinte indélébile sur l’industrie musicale mondiale.
En Afrique, où il entretenait des liens forts, plusieurs artistes lui rendent hommage. Ils saluent un homme qui, tel un « grand baobab », a marqué l’histoire de la musique.
Une figure incontournable de la musique mondiale
Il est indéniable que Quincy Jones, dont la carrière a traversé plus de sept décennies, est devenu une référence mondiale. Ses collaborations avec des artistes de renom, de Frank Sinatra à Michael Jackson, témoignent de son influence considérable. Son travail sur des titres emblématiques, comme « Wanna Be Startin’ Somethin’ » de Michael Jackson, qui représente des éléments de la chanson « Soul Makossa » de l’artiste camerounais Manu Dibango, illustre parfaitement ses nombreuses incursions dans les rythmes africains. De plus, ce goût pour la musique africaine, il l’a également exprimé en produisant la chanson caritative « We Are The World » en 1985, dans le but de lutter contre la famine en Éthiopie.
Des racines africaines, une fierté affichée
Par ailleurs, en 2010, Quincy Jones a découvert, à travers un test génétique, ses origines africaines : il était un descendant des Tikars, un peuple du centre du Cameroun. Cette révélation a ainsi renforcé ses liens avec l’Afrique, un continent qu’il respectait profondément et auquel il rendait hommage. D’ailleurs, ce lien a inspiré de nombreux artistes africains, comme la chanteuse béninoise Angélique Kidjo, qui a partagé une photo d’eux deux en train de danser.
Un modèle pour la nouvelle génération musicale africaine
Depuis lors, les hommages des artistes africains affluent depuis l’annonce de sa mort. Richard Bona, bassiste camerounais de renommée internationale, a exprimé sa tristesse. En outre, Cheick Tidiane Seck, claviériste malien, a décrit Quincy Jones comme un « grand baobab de la musique universelle », une figure sage et imposante de l’art musical, enracinée dans la culture mondiale. À ce propos, en 2017, lors d’une conversation avec le rappeur Kendrick Lamar, Quincy Jones a rappelé l’importance des Imbongis, poètes orateurs sud-africains, comparés aux griots ouest-africains. Cela démontre son admiration pour les traditions africaines et leur influence dans l’histoire du hip-hop.
Un héritage musical et humain qui traverse les continents
Au-delà de la musique, Quincy Jones a incarné l’esprit de partage et de transmission. Ses collaborations avec des artistes de divers horizons et ses initiatives pour promouvoir la musique comme vecteur d’unité ont fait de lui un modèle. Ainsi, en Afrique, il reste une source d’inspiration pour de nombreux artistes. Angélique Kidjo, en lui rendant hommage, a salué sa vision et son engagement pour la musique africaine. Quant à Richard Bona et Cheick Tidiane Seck, ils voient en lui un mentor dont l’influence continue de résonner à travers les générations.