Artiste nigérien vivant en France, Magagi Issoufou Sani a été retrouvé mort en France, vendredi dernier. Mais d’une mort tout à fait naturelle, rapporte-t-on.
Le producteur et réalisateur d’origine nigérienne, Magagi Issoufou Sani, 38 ans, a été découvert mort « de mort naturelle», vendredi dernier à Cholet (Maine-et-Loire), a-t-on appris mardi auprès du procureur de la République d’Angers.
« Il est mort de mort naturelle, il n’y a aucun doute à ce sujet », a déclaré à l’AFP le procureur Eric Bouillard. Aucune autopsie n’a été pratiquée, a précisé le magistrat, dans une dépêche publiée sur RFI.
Selon la presse régionale, Magagi Issoufou Sani, né en 1982 à Arlit (nord du Niger), vivait à Cholet, depuis une douzaine d’années. Il s’était fait un nom dans le milieu audiovisuel, en particulier à travers la série à succès «Fada», diffusée sur TV5 Afrique, qui met en scène des comédiens africains dans un contexte social et culturel africain.
Une autre de ses séries, «Bruit de tambours», avait pour thématique principale les coulisses d’une campagne électorale au Niger. Le réalisateur venait également de produire une autre série africaine, «Wara», tournée au Sénégal, et qui doit être également programmée sur TV5 Afrique. Dans le cadre de la réalisation de cette dernière série, d’ailleurs, le défunt cinéaste avait reçu une aide de 20 000 euros (environ 13 000 000 FCFA), en mai 2019, de la Commission documentaires et séries du Fonds Images de la Francophonie.
Le jeune réalisateur et producteur s’était installé à Cholet, en France, depuis 2008. C’est une grosse perte du cinéma nigérien qui vient de voir disparaître un génie. Le défunt, qui était à la tête de MJP Productions, fut un étudiant de l’université Abdou Moumouni de Niamey, au Niger.