Évacué en France le 18 février dernier, avant d’être transféré en urgence en ,dans la matinée du 6 mars, le Premier ministre ivoirien, Hamed Bakayoko, est décédé des suites d’un cancer, huit mois après la mort de celui qu’il a remplacé à ce poste.
La côte d’Ivoire perd un second Premier en huit mois. Après le décès, le 8 juillet 2020, de l’ancien chef du gouvernement ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, emporté par un malaise, c’est au tour du nouveau Premier ministre ivoirien, qui a la pris la succession du défunt de succomber, des suites d’un cancer.
Le désormais ex-Premier ministre ivoirien avait été admis à l’Hôpital américain de Paris, à son arrivée en France, le 18 février dernier. Son état de santé s’étant progressivement dégradé, il a dû être évacué en urgence en Allemagne, le 6 mars dernier. Admis dans un état grave dans un établissement de Fribourg, c’est donc ce mercredi 10 mars que le Premier ministre ivoirien a succombé à un cancer.
Hamed Bakayoko a péniblement passé ses derniers mois. Alors chef du gouvernement, il avait contracté le Covid-19 qui l’a sérieusement affecté. Passé le Coronavirus, Hamed Bakayoko a aussi souffert d’une crise de paludisme. Les Ivoiriens avaient sans doute senti que la fin approchait pour Bakayoko, du fait notamment des dernières décisions prises par le chef de l’Etat, Alassane Ouattara.
En effet, en ce début de semaine, Alassane Ouattara s’est trouvé un Premier ministre par intérim. Lundi, un communiqué de la Présidence ivoirienne annonçait la répartition des deux portefeuilles ministériels occupés par Hamed Bakayoko à Patrick Achi et Téné Birahima Ouattara, ce dernier étant frère cadet du chef de l’État ivoirien,
Patrick Achi se voyait confier la Primature par intérim, alors que Téné Birahima Ouattara, jusque-là chargé des Affaires présidentielles, hérite du ministère de la Défense également à titre intérimaire. Une coïncidence plutôt troublante, si l’on sait que le Président Alassane Ouattara, de passage à Paris début mars, a rendu visite à Hamed Bakayoko.
Le ministre de la Défense et maire de la commune d’Abobo, qui apparaissait dans l’attelage présidentiel comme l’un des plus sérieux candidats à la succession du Président Alassane Ouattara s’en est ainsi allé sur la pointe des pieds, plaçant un brin de scepticisme dans la tête des Ivoiriens, car, cela fait deux Premiers ministres du chef de l’Etat de ce pays d’Afrique de l’Ouest qui meurent en seulement 8 mois.
A lire : Côte d’Ivoire : Ouattara voit-il la fin de Bakayoko ?