Décès d’Abdelaziz Bouteflika en « résidence surveillée », ce natif du Maroc devenu Président d’Algérie


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L'ancien Président algérien, Abdelaziz Bouteflika
L'ancien Président algérien, Abdelaziz Bouteflika

L’ancien Président algérien Abdelaziz Bouteflika est mort ce vendredi, à l’âge de 84, alors qu’il était « en résidence surveillée ». Arrivé au pouvoir en 1999, l’ancien chef de l’Etat avait été contraint à la démission par son peuple massivement sorti dans les rues, en avril 2019. Retour sur le parcours de ce natif du Maroc devenu Président d’Algérie.

L’ancien Président algérien, Abdelaziz Bouteflika est décédé, ce vendredi 17 septembre 2021, des suites d’une longue maladie. Son décès a été annoncé par la télévision nationale algérienne. L’homme avait dirigé ce pays d’Afrique du Nord entre 1999 et 2019, ayant été chassé du pouvoir par la rue. Sa mort a plusieurs fois été annoncée. Ce qui s’est toujours avéré comme étant des fake news. Cette fois, l’information de sa mort est officielle, puisqu’elle a été diffusée sur les télévisions algériennes.

Né en 1937 à Oujda, une ville au Nord-Est du Maroc, frontalière à l’Algérie, où son père avait émigré, Abdelaziz Bouteflika est très tôt entré en politique, en Algérie où il est retourné. Il a en effet té nommé ministre de la Jeunesse puis ministre des Affaires étrangères, en 1962, avec l’indépendance de l’Algérie. Poste qu’il occupera pendant 16 ans. Une situation politique tendue le contraint à un exil en Suisse d’abord, puis aux Émirats Arabes Unis. De retour en Algérie en 1987, il enclenche la marche vers le palais. Avec le soutien de l’armée, il accède à la magistrature suprême en 1999.

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Abdelaziz Bouteflika avait alors 62 ans et avait en face une Algérie qui peinait à se relever d’une violente guerre civile qui a fait environ 100 000 morts. Le nouveau Président algérien donnait tout de même l’espoir à ses compatriotes. Après deux mandats non convaincants passés à la tête de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika modifie la Constitution et s’autorise à rester au pouvoir pendant deux autres mandats. La particularité du quatrième mandat est que Bouteflika l’a passé en fauteuil roulant.

Affaibli par un accident vasculaire cérébral dont il a été victime en 2013, l’Algérie traversait une période très sombre, avec les prix du baril du pétrole qui ont chuté dans un pays dont l’économie repose sur la rente pétrolière. L’annonce de sa participation à un cinquième mandat a déclenché de vives contestations dans son pays, portées par le mouvement Hirak, qui, à travers ses vendredis de colère, ont fini par emporter Abdelaziz Boutefliika, qui démissionne le 2 avril 2019.

Depuis cette date, l’ancien chef de l’Etat vivait dans la solitude, retranché dans sa résidence médicalisée de Zeralda, à l’Ouest d’Alger. C’est depuis cette résidence que l’ancien dirigeant a vécu le procès de son jeune frère et bras droit Saïd Bouteflika, qui a écopé d’une lourde peine de prison de 15 ans. Au cours de son procès tenu le samedi 2 janvier 2021, Saïd Bouteflika avait révélé que son frère Abdelaziz Bouteflika était « en résidence surveillée ». Jusqu’à ce que la mort l’emporte, ce vendredi 17 septembre 2021, à l’âge de 84 ans.

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Je suis passionné de l’actualité autour des pays d’Afrique du Nord ainsi que leurs relations avec des États de l’Union Européenne.
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