La métropole sud-africaine de Johannesburg abrite depuis jeudi un débat sur le projet « Inga », situé en RD Congo et considéré comme le plus grand projet énergétique du continent.
Quelque 120 représentants de gouvernements et d’institutions régionales, des secteurs public et privé, de compagnies d’électricité, d’ONG, de la société civile et de la presse prennent part à ce séminaire axé sur le « caractère intégrateur » du projet, grâce à son énorme potentiel hydroélectrique.
Le vice-président Infrastructures, Secteur privé et Intégration régionale de la Banque, Mandla Gantsho, a assuré les participants que la BAD s’efforcera de mobiliser des capitaux publics et privés et utilisera ses propres ressources pour financer l’étude de faisabilité.
Les différents intervenants, parmi lesquels Bernard Zoba, Commissaire aux Infrastructures et à l’Energie de l’Union africaine, Firmino Mucavele, directeur exécutif du Secrétariat du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), et Admassu Tadesse de la Banque de développement d’Afrique australe, ont insisté sur la
nécessité de trouver les meilleurs moyens de faire les choix nécessaires à la mise à jour et à la finalisation de l’étude de faisabilité de développement du site d’Inga, intégrant Inga et Grand Inga.
Grand Inga, avec une capacité de production d’électricité de 39.000 mégawatts, offrira l’opportunité d’un projet d’exportation d’électricité à l’échelle panafricaine.
La RD Congo dispose actuellement d’une capacité de production électrique de 1.775 Megawatts (MW) dans son installation hydroélectrique d’Inga, qui comprend une centrale de 351 MW (Inga 1) datant de 1972 et une autre de 1.424-MW (Inga 2) qui est opérationnelle depuis 1982.
Située à 250 km au sud de la capitale congolaise, Inga est gérée par la Société nationale d’électricité (SNEL) et alimente Kinshasa et d’autres parties de l’ouest du pays.
Le projet Westcor -appelé Inga 3- s’il est réalisé, permettra d’alimenter la sous-région, particulièrement les pays de la Communauté économique pour le développement de l’Afrique australe (SADC).