L’Afrique du Sud serait au cœur d’un deal avec la Chine. Pékin, via Pretoria, a jeté son dévolu sur d’anciens pilotes britanniques. Une affaire qui fait grand bruit en Grande Bretagne. Toutefois, la Chine nie tout.
Le ministre britannique de la Défense a lancé une alerte plutôt inquiétante. Selon l’officiel, la Chine a recours à d’anciens pilotes de la Royal Air Force. Ces derniers, moyennant des espèces sonnantes et trébuchantes, paraphent des contrats pour former les militaires chinois.
Selon la révélation, la Chine a, au cours des trois dernières années, fait appel à au moins 30 anciens pilotes de l’armée de l’air britannique. Ces retraités avaient en charge l’initiation des soldats chinois aux dernières tactiques de combat des Occidentaux. Pour y parvenir, Pékin a jeté son dévolu sur un pays africain, comme intermédiaire. Lequel ?
Il s’agit, selon un porte-parole du ministère de la Défense à Londres, de l’Afrique du Sud. Mode opératoire : les pilotes ciblés sont de jeunes retraités de l’armée britanniques, âgés entre 50 et 60 ans. Cooptés, ces experts de l’aviation donnent des cours dans une Académie aérienne dans ce pays d’Afrique Australe. De plus, ils sont gracieusement payés.
La Chine rejette tout en bloc
En effet, leurs rétributions avoisinent les 275 000 euros par an. Ce qui le plus a attiré l’attention est que les apprenants de l’Académie sont pour la plupart des Chinois. Sans compter que les enseignements portent en grande partie sur les techniques de combat et les stratégies d’engagement de l’Otan.
Cette affaire inquiète Londres, car les pilotes recrutés ont assez d’expérience à partager. S’il est vrai qu’aucun pilote en exercice n’a accepté la proposition, le ministère britannique de la Défense émet des réserves. Car, dans tous les cas, ces recrutements, même s’il s’agit d’anciens pilotes, posent de véritables questions de sécurité.
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L’affaire est d’autant plus grave que Londres affirme que d’autres pays occidentaux sont visés. Toutefois, la Chine nie avoir eu recours à cette technique de recrutement. Une version qui aura du mal à convaincre. Surtout quand on connait la propension et surtout la détermination du Président Xi Jinping à moderniser son armée.