Lassana Bathily qui avait caché des otages dans l’épicerie casher de Porte de Vincennes où il travaillait, prise d’assaut par Amédy Coulibaly, a été accueilli jeudi en grande pompe à Bamako, par une grosse délégation d’officiels. Même le président malien Ibrahima Boubacar Keita devait être présent mais il a dû faire volte-face pour se rendre en urgence en déplacement surprise à Gao.
« Je suis fatigué mais heureux de retrouver ma famille », a indiqué Lassana Bathily à Bamako, à sa descente d’avion, dans la nuit de mercredi à jeudi, rapporte Anadolu Agency. Le président malien Ibrahima Boubacar Keita devait aussi était notamment présent pour l’accueillir mais il a dû se rendre en urgence à Gao, dans le nord-Mali, suite à de violentes manifestations.
« Fiers de son acte »
Lassana Bathily a obtenu la nationalité française, mardi 20 janvier 2015, au cours d’une cérémonie en présence du ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve et du Premier ministre Manuel Valls. Ce jeune homme d’origine malienne de 24 ans, en France depuis 2006, était porté aux nues par la classe politique et médiatique depuis son « acte de bravoure », dans l’épicerie cacher où il travaillait, à la Porte de Vincennes. Le 9 janvier dernier, Amédy Coulibaly, auteur de quatre meurtres, fait irruption dans la supérette. Ce « héros » aide alors un groupe de personnes à se cacher dans une chambre froide, après avoir éteint le congélateur.
« Ce qu’il a fait est un exploit rare parce qu’il fallait faire preuve de sang-froid dans des circonstances où soi-même on risque sa vie, nous sommes donc tous fiers de son acte», a déclaré le secrétaire général du ministère des Maliens de l’Extérieur, Cheickna Kamissoko.
Les politiques français avaient particulièrement médiatisé la naturalisation de Lassana Bathily pour vanter son adhésion à un certain « modèle républicain » français.