De retour ce lundi à Madagascar après cinq ans d’exil en Afrique du Sud, l’ex-président malgache Marc Ravalomanana a été interpellé par les forces de l’ordre à son domicile.
Le bonheur de retrouver son pays natal aura été de courte durée pour Marc Ravalomanana. A peine rentré ce lundi à Madagascar après cinq ans d’exil en Afrique du Sud, que l’ex-président malgache, déchu en mars 2009, a été interpellé par les forces de l’ordre à son domicile devant une foule de partisans.
D’après cette source proche de Marc Ravalomanana, une quarantaine d’éléments des forces spéciales ont forcé le portail du domicile du président en tirant sur la serrure. Selon ce témoin, après avoir fouillé de fond en comble le domicile, les forces de l’ordre l’ont trouvé et emmené, soulignant que « le président a été emmené, maintenu par deux éléments cagoulés ». L’un des portails de la villa a été endommagé par un coup de feu. Une porte menant à la salle de sport a également été enfoncée et ses débris jonchaient le sol.
Comme s’il avait eu un pressentiment, Marc Ravalomanana avait demandé à ses partisans de le protéger au cas où les forces de l’ordre tenteraient de l’arrêter. Il a déjà été condamné trois fois sous le régime de transition de l’ancien président d’Andry Rajoelina, également ex-maire d’Antananarivo. Il a notamment été condamné par contumace aux travaux forcés à perpétuité pour la mort d’une trentaine de partisans d’Andry Rajoelina abattus par sa garde le 7 février 2009, devant le palais présidentiel. Ce dernier, qui a dirigé la Grande Ile entre 2009 et début 2014, était à la tête du mouvement de contestation à son encontre, qui a entraîné sa chute. Marc Ravalomanana l’a toujours accusé d’avoir fomenté un coup d’Etat à son encontre.
Allégations que son rival, qui la menacé d’ordonner son arrestation s’il revenait à Madagascar, interdit à plusieurs reprises de revenir dans le pays, a toujours réfutées. Il pourrait bien ne pas échapper au jugement par la justice…