Nicéphore Soglo et Boni Yayi, les deux anciens Présidents vivants du Bénin, ont boycotté la cérémonie d’investiture de Patrice Talon à Porto-Novo, le 23 mai dernier. Cette absence a ouvert la voie à toutes sortes de supputations que vient arrêter une sortie médiatique du porte-parole du gouvernement, ce dimanche.
Le dimanche 23 mai 2021, le Président béninois, Patrice Talon, réélu pour un deuxième mandat, prêtait serment au stade Charles de Gaulle de Porto-Novo. Contrairement à la tradition qui prévalait pour ce genre d’événement, aucun des deux anciens Présidents vivants du Bénin, Nicéphore Soglo et Boni Yayi, n’a effectué le déplacement de Porto-Novo. Ce qui avait intrigué plus d’un, et suscité moult interrogations de la part des Béninois qui se demandaient si les deux hommes n’avaient pas été conviés à cette cérémonie d’investiture.
Interrogé sur la question, ce dimanche, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, a clairement indiqué que les deux anciens chefs d’État ont été bel et bien invités. « Je puis vous rassurer que, conformément aux pratiques républicaines, ils – Nicéphore Soglo et Boni Yayi, ndlr – ont reçu leur carton. Le chef de l’État s’est assuré que les cartons leur ont été transmis régulièrement. Parce que nous aspirons à faire les choses bien, les querelles de personnes ne peuvent pas supplanter la République », a déclaré le secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement.
Les cartons d’invitation leur ayant été transmis, il appartenait aux deux hommes « d’apprécier l’opportunité d’être à la cérémonie ou de ne pas y être », a souligné Wilfried Léandre Houngbédji. Les deux anciens chefs d’État ont opté pour la politique de la chaise vide, boycottant la cérémonie. Même si cette absence a suscité des questionnements, elle ne constitue pas une grosse surprise, au regard des relations chaotiques qu’entretiennent Nicéphore Soglo et Boni Yayi avec l’actuel locataire du Palais de la Marina.
En tout cas, les clarifications apportées par Wilfried Léandre Houngbédji viennent sonner le glas des supputations qui avaient le vent en poupe sur le sujet.