Dans un élan de solidarité internationale, l’Algérie se mobilise pour soutenir le Liban, en proie à une crise énergétique sans précédent. Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a ordonné l’envoi urgent de fioul pour réactiver les centrales électriques libanaises, une initiative qui pourrait marquer le début d’une coopération stratégique entre les deux nations. La première livraison est partie d’Algérie ce mercredi.
L’Algérie a pris une décision cruciale pour venir en aide au Liban, plongé dans une crise énergétique sans précédent. Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a ordonné l’envoi urgent d’une cargaison de fioul pour permettre au Liban de relancer ses centrales électriques et de rétablir l’approvisionnement en électricité dans tout le pays. Cette décision intervient au lendemain de l’annonce par Électricité du Liban (EDL) d’une coupure totale de l’électricité sur l’ensemble du territoire libanais. La société avait déclaré samedi : « La dernière unité opérationnelle de la centrale électrique de Zahrani a été contrainte de s’arrêter complètement, en raison de l’épuisement complet des réserves de fuel, ce qui a entraîné une coupure totale de l’électricité à travers le territoire. » La première cargaison de fioul est parti ce mercredi après-midi vers le Liban via le tanker « In Ecker » du groupe Sonatrach.
Le Premier ministre algérien, Nadir Larbaoui, a personnellement contacté son homologue libanais, Najib Mikati, pour l’informer de cette initiative. Selon un communiqué de la télévision publique algérienne, le Premier ministre a déclaré : « À la demande expresse du président de la République, j’ai aujourd’hui contacté par téléphone mon homologue libanais, M. Najib Mikati. L’objectif de cet appel était de l’informer de la décision prise par le président Abdelmadjid Tebboune de venir en aide au Liban frère en ces temps éprouvants, en lui fournissant sans délai les quantités de fioul nécessaires au fonctionnement des centrales électriques et au rétablissement de l’approvisionnement en électricité. »
Vers une coopération stratégique durable
Cette aide arrive à un moment critique pour le Liban, qui fait face à une crise énergétique chronique depuis près de trente ans, exacerbée ces quatre dernières années par une profonde crise économique. Les gouvernements successifs, confrontés à l’insolvabilité, se sont révélés incapables d’assumer les coûts de fonctionnement des centrales électriques.
L’initiative algérienne va au-delà d’une simple aide d’urgence. Elle ouvre la voie à une coopération stratégique entre les deux pays, pouvant potentiellement contribuer à l’amélioration de la situation énergétique et économique du Liban. Une aide qui vient remplacer le soutien défaillant de la France, malgré les promesses régulières d’Emmanuel Macron, qui se révèle incapable de tenir ses engagements. Cette collaboration pourrait permettre de diversifier les sources d’approvisionnement énergétique du pays du Cèdre, réduisant ainsi sa dépendance vis-à-vis d’autres acteurs régionaux. De plus, elle pourrait stimuler les échanges commerciaux entre l’Algérie et le Liban, au moment où celui-ci est la cible d’attaques israéliennes.
Sur le plan régional, cette coopération pourrait avoir des répercussions positives en renforçant les liens entre les pays du Maghreb et du Levant. Elle contribue à une plus grande stabilité dans la région, en créant des ponts économiques et diplomatiques entre ces deux parties du monde arabe.
Alors que le Liban lutte pour se remettre sur pied, ce geste de solidarité de l’Algérie apparaît comme un rayon d’espoir pour la population libanaise. Cette initiative témoigne de l’importance des liens de solidarité entre les nations arabes et pourrait servir de modèle pour d’autres formes de coopération régionale à l’avenir.