À quelques heures du nouvel An, Dakar se prépare pour les feux d’artifice, à partir de minuit. En entendant la grosse artillerie de la soirée, les enfants se donnent à cœur joie de faire exploser des pétards dans tous les coins de la capitale sénégalaise, au grand bonheur des revendeurs qui se frottent actuellement les mains. Certains marchands ambulants se sont reconvertis en vendeurs de ces produits, qui sont les plus prisés le 31 décembre de chaque année.
Comme d’habitude, la capitale sénégalaise se prépare, en toute logique, à lâcher ses feux d’artifice, ce 31 décembre, à partir de minuit, à l’image de beaucoup de villes dans le monde. Dakar bourdonne d’explosions de pétards activés par les enfants, qui ont déjà commencé leur fête, à leur manière. Chacun tente de trouver les moyens de s’acheter des explosifs, qui se vendent actuellement comme des petits pains, au grand bonheur des revendeurs. « Je suis marchand ambulant et je vends les objets selon la demande des clients. Actuellement, c’est la fête du nouvel An et les gens demandent beaucoup plus les feux d’artifice et les pétards », a confié Ousmane Sène.
« Dieu merci, nous vendons suffisamment de marchandises que nous prenons chez des grossistes, au marché Sandaga. Comme vous le savez, ce sont des produits qui proviennent de la Chine. Il y en a presque pour toutes les bourses. Les enfants préfèrent les pétards qui sont moins chers, entre 100 et 300 FCFA et qui font plus de bruit. Nous vendons des petits feux d’artifice à partir de 1 000 et qui peuvent coûter jusqu’à 6 000 FCFA », raconte-t-il.
« Tonton achetez-moi des pétards, s’il vous plaît », dit un jeune garçon, mandaté par un de ses amis, qui se met derrière et guette toute personne âgée qui s’arrête pour marchander avec les revendeurs. Des enfants qui traînent, loin des regards de leurs parents et qui quémandent des pétards, ignorant complètement le danger qu’il courent en manipulant ces petits explosifs. « Nous jouons avec et c’est trop marrant », rigolent-ils. « En fait, avec la détonation, nous faisons peur aux grandes personnes. C’est le but recherché », explique l’un d’eux, trouvé sur la route du Front de Terre. Pourtant, ces petits explosifs contribuent souvent à troubler l’ordre public. Un incendie provoqué par ces feux avait d’ailleurs poussé les autorités sénégalaises à les interdire durant les fêtes de fin d’année, en 2017 et 2018, sur l’étendue du territoire.
D’ailleurs, certains parents préfèrent se limiter aux feux d’artifice. C’est le cas de Madame Diouf Hélène, qui était accompagnée de ses trois enfants, chacun faisait ses choix aidé du revendeur. « Je viens pour acheter des feux d’artifice pour les enfants, mais pas les pétards. Je n’aime pas le bruit des pétards, c’est dérangeant. Par contre, les feux d’artifices, il y a aucun souci, ça passe », a-t-elle fait savoir.