La rareté de viandes de brousse auxquelles les habitants de Mbandaka étaient très accoutumés les a amenés à jeter, ces derniers temps, leur dévolu sur un type de viande qui retient particulièrement l’attention : la viande de chien.
L’information est rapportée par le groupe Média Congo Press. Un nombre sans cesse croissant d’habitants de Mbandaka, ville-capitale de la Province de l’Equateur, en République démocratique du Congo, devient des cynophages, des consommateurs de la viande de chien. Le phénomène a pris une telle ampleur que les restaurants spécialisés dans les plats préparés à base de cette viande deviennent de plus en plus nombreux dans la ville. Le succès de ces restaurants amène beaucoup de femmes à emboîter le pas aux hommes en tant que tenancières de ces restaurants.
Media Congo Press restitue les propos de Niclette Beta, une femme tenant un de ces restaurants dans la commune de Wangata : « la viande de chien est la plus prisée et attire beaucoup de clients ». Ces propos sont confirmés par un consommateur : « la viande de chien a un goût incomparable et coûte moins cher que les viandes de bœuf, chèvre, sanglier, dont la rareté rend le prix exorbitant. D’où le dévolu sur le chien ! ». Ce n’est donc pas la clientèle qui manque à ces restaurants dont les propriétaires disent parvenir à subvenir à leurs besoins rien qu’avec cette activité.
Toutefois, la cynophagie ne fait pas l’unanimité, même à Mbandaka où les consommateurs de viande de chien sont mal vus par ceux qui n’arrivent pas à s’adapter à cette nouvelle habitude alimentaire. En fait, si la viande de chien fait partie des habitudes culinaires de certains peuples dans le monde, elle est totalement rejetée par d’autres pour diverses raisons.