Madagascar, terre de contrastes et de résilience, affronte une nouvelle fois la violence des éléments. Le cyclone tropical Dikeledi, qui a frappé le nord de l’île dans la nuit du 11 au 12 janvier, a causé un lourd bilan : trois morts, des infrastructures dévastées et plus de 1 700 sinistrés.
Retour sur un phénomène météorologique dévastateur qui a bouleversé des milliers de vies.
Un bilan humain et matériel alarmant
Le cyclone Dikeledi a durement frappé les districts de Sava, Diana et Analanjiforo, des régions malgaches particulièrement exposées aux catastrophes naturelles. Les crues soudaines ont emporté trois hommes, dont un enseignant et un piroguier. À Antsiranana II, les intempéries ont coûté la vie à un homme âgé de 90 ans.
En conséquence, 1 702 personnes ont perdu leur foyer. Les centres d’hébergement d’urgence ont accueilli plus de 1 050 sinistrés. Les inondations ont détruit 330 habitations, dont 10 complètement. Elles ont plongé des familles entières dans le désarroi.
Des infrastructures paralysées
Le cyclone a submergé la route nationale 5, une artère essentielle pour le ravitaillement dans le sud de la région Sava. Les ponts, les routes et les cultures ont subi de lourdes pertes, ce qui aggrave une situation déjà critique.
À Sambava, où le cyclone a touché terre, les vents violents et les pluies torrentielles ont gravement endommagé les infrastructures. Ce désastre met en lumière la fragilité de ces structures face à l’intensité croissante des événements climatiques, exacerbée par le réchauffement climatique.
La réponse des autorités et des communautés locales
Les autorités malgaches et les communautés locales ont rapidement organisé la riposte face à la brutalité de Dikeledi. Les équipes d’intervention du Bureau de Gestion des Risques et des Catastrophes Naturelles (BNGRC) ont évalué les besoins urgents des populations touchées. Elles ont acheminé des abris temporaires, de la nourriture et des vêtements dans les zones les plus affectées. Toutefois, les défis restent immenses.
Un cyclone révélateur d’une vulnérabilité structurelle
Le cyclone Dikeledi, rétrogradé en tempête tropicale modérée après son passage, souligne l’urgence pour Madagascar de renforcer ses capacités de résilience face aux catastrophes naturelles. Située dans une région cyclonique active, l’île subit régulièrement des intempéries meurtrières. Cependant, les efforts de reconstruction et de prévention nécessitent des ressources souvent insuffisantes dans un contexte économique fragile.