Après avoir été piraté durant 20 heures par un groupe qui se nomme le cyber califat, « TV5Monde » a pu reprendre totalement sa diffusion ce jeudi après-midi, selon le directeur de la rédaction, Pascal Guimier.
TV5Monde peut enfin respirer! Après avoir été piraté durant 20 heures, la chaîne a pu reprendre totalement sa diffusion ce jeudi en fin d’après-midi, a annoncé le directeur de la rédaction, Pascal Guimier. Le journal télévisé a redémarré à 18H00, avec cette phrase du présentateur : « TV5 est avec vous ce soir en direct».
Selon le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, qui s’exprimait à l’issue d’une réunion avec les dirigeants des médias audiovisuels français, « beaucoup d’éléments convergent permettant de présumer qu’un acte terroriste soit bien la cause de cette attaque ». La ministre de la Culture, Fleur Pellerin, a quant à elle appelé les patrons des médias à la « vigilance face à tout ce qui peut constituer un facteur de risque ou de vulnérabilité dans leur réseau de communication, de transmission, de diffusion».
Le piratage contre TV5Monde mercredi soir en a surpris plus d’un ce jeudi. Quelques heures auparavant, Yves Bigot, le directeur de TV5 Monde avait expliqué dans une vidéo l’impossibilité pour la chaîne d’émettre la moindre information du fait du piratage. « Nos sites et nos réseaux sociaux ne sont plus sous notre contrôle et ils affichent tous des revendications de l’Etat islamique », selon lui. Sur la page Facebook de TV5 Monde apparaissaient en effet des documents présentés comme des pièces d’identité et des CV de proches de militaires français impliqués dans les opérations contre l’Etat islamique.
« ?Soldats de France, tenez-vous à l’écart de l’Etat islamique ! Vous avez la chance de sauver vos familles, profitez-en? », pouvait-on lire dans un message des pirates publié sur Facebook. « ?Au nom d’Allah le tout Clément, le très Miséricordieux, le CyberCaliphate continue à mener son cyber-djihad contre les ennemis de l’Etat islamique? », pouvait-on lire sur Facebook. Une enquête est en cours pour déterminer les responsables de cette cyber-attaque.