Waly Niane, représentant des Laboratoires des produits vétérinaires (Laprovet) au Sénégal, prêche pour une utilisation des NTIC par les éleveurs du pays. Pour s’informer sur les maladies, la météo, le marché et endiguer le phénomène de vol de bétail, Internet est la solution.
» Les éleveurs sénégalais doivent dompter les Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) « . Plus qu’un mot d’ordre, c’est le véritable cheval de bataille de Waly Niane, agent sur le terrain des Laboratoires des produits vétérinaires (Laprovet). » Nous devons réfléchir à une utilisation professionnelle des NTIC au niveau de l’élevage « , assure-t-il.
» Les populations, éloignées des médias et des sources d’information, ont besoin d’être informées. Les NTIC pourraient être utilisées dans l’épidémio-surveillance par exemple « , explique Waly Niane. Elles permettraient de surveiller de très près les maladies qui touchent les animaux (comme la fièvre aphteuse ou la peste bovine) en mettant sur pied un système d’alerte rapide afin de trouver des solutions aussi rapides au problème. Les éleveurs ont, en effet, besoin de connaître les caractéristiques de ces pathologies, la vitesse à laquelle elles se répandent et les régions qu’elles touchent.
La Caravane passe
Les données météorologiques pourront être centralisées et consultées par les éleveurs, qui en sont fortement dépendants. Ces derniers pourront également se renseigner sur l’état du marché. » Les éleveurs produisent mais ne savent pas où vendre leur production. En Guinée Bissau, par exemple, les moutons sont très rares mais les éleveurs sénégalais ne le savent pas « , note Waly Niane.
Autre atout de taille : l’apport des NTIC dans la lutte contre le vol de bétail, devenu massif ces dernières années aux frontières du pays et » qui fait perdre beaucoup d’argent aux éleveurs « . Là encore, la mise en place d’un réseau est primordiale pour faire circuler l’information, mettre en place un système d’identification des bêtes ainsi qu’un système d’alerte.
Même s’il reconnaît que l’accès des éleveurs au matériel informatique est encore difficile et coûteux, le représentant de Laprovet, est optimiste. » Il faut mettre en place des bornes Internet accessibles aux communautés rurales qui en ont besoin « , plaide-t-il. Une Caravane multimédia est actuellement en tournée dans les campagnes les plus reculées du pays, et ce pour six mois. » C’est l’opportunité pour Laprovet de parler aux éleveurs et de les sensibiliser aux NTIC. » Viendra ensuite le temps de la formation et de l’appropriation par les éleveurs de l’outil Internet. Il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs…