Dans la nuit du 14 au 15 septembre, votre quotidien en ligne Afrik.com a été victime d’une attaque dévastatrice : le serveur central qui délivre la totalité des articles et donne accès à l’ensemble des services que nous offrons a été piraté, et toute l’architecture informatique du portail a été détruite. Questions et réponses.
Premier quotidien panafricain francophone en ligne, avec 545 000 visiteurs (d’après le logiciel Médiamétrie) en août 2005, Afrik.com a été victime dans la nuit de mercredi à jeudi d’un piratage entraînant la fermeture pour plusieurs jours du portail complet, la perte d’une partie de ses données, la destruction d’archives numériques importantes.
Pourquoi cette attaque, pourquoi ces destructions? Le quotidien Afrik.com, véritable passerelle entre l’Afrique et le reste du monde, s’est imposé en six ans d’existence comme une référence de la presse panafricaine, pour son actualité quotidienne, reprise par de nombreux médias, mais aussi par son engagement sur des grands thèmes de société. Soutien des cyber-dissidents au Maghreb, lutte contre l’excision, ou combat contre la peine de mort en Afrique.
Nous vivons à une époque où tolérance et démocratie sont souvent affichées, mais bien peu pratiquées. N’étant lié à aucun intérêt, à aucun Etat, à aucun parti, Afrik.com SA édite des médias libres, authentiquement et profondément libres. C’est sans doute là ce qui paraît insupportable à quelques uns.
Ils croyaient bien souvent qu' »Afrik.com ne tiendrait pas » : ils ont été démentis de manière cinglante dès 2004, date depuis laquelle Afrik.com publie des résultats financiers positifs. Notre indépendance ne peut plus s’acheter…
Rappelez-vous : Afrik.com a été le premier média francophone a mettre sur le devant de la scène le cas de Safiya, cette jeune femme du Nigeria injustement condamnée à mort par lapidation en 2001 par un tribunal islamique : la pétition que nous avons lancée recueillit plusieurs dizaines de milliers de signatures, et Safiya fut graciée. Plus récemment, Afrik.com fut le premier média à sonner l’alarme sur la situation alimentaire au Niger, avant que la famine n’éclate. Et l’un des rares médias à s’élever contre le Coup d’Etat mauritanien d’août 2005, dont l’Occident découvrira bientôt -trop tard- les véritables protagonistes.
Ces dernières semaines, Afrik.com a aussi réalisé un dossier spécial sur les filières de la prostitution africaine en Europe et notamment en France, travail salué par de nombreux confrères. Afrik.com a réalisé également des reportages sur les conditions de vie dans les logements insalubres de la Ville de Paris. Afrik.com a dénoncé avec vigueur la tenue à Tunis du Sommet Mondial de la Société de l’Information, au moment où la liberté d’expression est plus que jamais baillonnée en Tunisie. Quelle dérision!
Toutes ces enquêtes ont entraîné une reconnaissance croissante du grand public, mais aussi quelques solides inimitiés. Suite à la plainte déposée par Afrik.com, une enquête est en cours pour déterminer quel pirate a rendu le site inaccessible : hacker anonyme ou professionnel au service de l’une des causes que nous avons dénoncées ?
Seule certitude, nous n’abandonnerons pas ce combat, qui est le combat de la liberté d’expression au service d’un continent qu’on voudrait condamner au silence… Gravement blessé, le quotidien en ligne Afrik.com reprend progressivement sa mission d’information et son action pour défendre la cause de l’Afrique et de sa diaspora. Une Afrique qui fait désormais partie intégrante de la société mondiale, et qui ne saurait continuer à y être tenue pour mineure.
Merci de votre soutien : il nous sera, dans les jours et les semaines qui viennent, en raison de la grande quantité de travail à reprendre, particulièrement précieux !
L’équipe d’Afrik.com