L’Afrique du Sud déborde de merveilles. Si beaucoup parmi ces merveilles sont l’œuvre de la nature, force est de reconnaître que l’être humain y a aussi énormément contribué. Bo-Kaap dont nous vous amenons à faire la découverte est l’une de ces merveilles faites de mains d’homme. Découvrons.
Un quartier « malais »
Situé sur les flancs de la colline Signal Hill, ce qui lui a valu son nom, Bo-Kaap (le nom signifie au-dessus du Cap en afrikaans) est un quartier de la ville du Cap. Quartier malais par excellence, Bo-Kaap abrite les descendants d’esclaves originaires de l’actuelle Malaisie, de l’Inde, de Ceylan (actuel Sri Lanka) et de l’Indonésie qui, à partir du XVIIe siècle, furent déportés par la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, pour servir de main-d’œuvre dans la colonie du Cap. L’ensemble de ces esclaves a pris le nom générique de Malais du Cap, en dépit de leur provenance de différentes régions asiatiques. Leurs descendants sont donc restés sur place après l’abolition de l’esclavage intervenue en 1834 sous la houlette des Britanniques qui ont arraché le contrôle sur la région aux Néerlandais, en 1795.
Des maisons aux couleurs vives
La grande particularité de Bo-Kaap se trouve dans la coloration de ses maisons. En effet, les habitants de ce quartier ont eu le génie de peindre leurs maisons en des couleurs vives, frappantes et dont l’harmonie fait de Bo-Kaap le quartier le plus coloré de tout le pays. Cette particularité constitue une source de fierté pour ces habitants, majoritairement musulmans, qui ont construit des mosquées toutes aussi colorées. La situation du quartier qui se trouve à flanc de colline en rajoute au charme de l’ensemble.
Mais depuis un certain temps, le phénomène de gentrification est en marche à Bo-Kaap. Reste à savoir si le quartier coloré pourra continuer à garder son identité.