En Côte d’Ivoire, les élèves de certains lycées ont décidé de prendre les congés de fin d’année avant la date officielle prévue par le calendrier scolaire, le 20 décembre. Faisant usage de violence, ces lycéens obligent leurs camarades qui ne partagent pas leur avis à les suivre dans leur forfait. Les affrontements en lien avec cette crise ont déjà causé la mort de trois lycéens ivoiriens. La ministre de l’Education nationale déplore cette situation. Elle a convoqué les acteurs de la société civile pour y trouver des solutions.
Mercredi 11 décembre, la ministre ivoirienne de l’éducation, Kandia Camara, a tenu une séance avec les acteurs de la société civile afin de les alerter sur le phénomène qui se remarque dans les lycées d’enseignement, depuis quelques jours. Parents d’élèves, chefs traditionnels, forces de l’ordre et 4 membres du gouvernement ont pris part à cette réunion.
Le secrétaire général de la coordination des enseignants ivoiriens, David Bli Blé, a tout particulièrement déploré cette situation. La communauté éducative composée des enseignants et des parents d’élèves, doit se réunir pour trouver des solutions à ce problème, ajoute-t-il.
Retour de la chicotte
Les différents acteurs présents à la réunion du mercredi 11 ont fait des propositions visant à remédier à cette situation. Certains d’entre eux, à l’instar des chefs religieux, pensent que le retour à la chicotte est la solution idéale. Pour eux, la restauration du châtiment corporel prohibé depuis quelques années par le nouveau programme d’enseignement règlerait ce problème et permettrait aux différentes autorités scolaires d’avoir la maîtrise sur les élèves et d’éviter ce genre de situation à l’avenir.
D’autres estiment, par contre, que les punitions corporelles ne représentent pas la solution idéale. Pour eux, il faudrait trouver de nouvelles méthodes curatives pour montrer aux élèves la nécessité de l’éducation.
Les élèves qui sont à la base de ce remue-ménage seront exclus de l’école et leurs parents rembourseront les dégâts qu’ils ont commis, a décidé la ministre de l’Education.