C’est à travers une déclaration que le Conseil de Sécurité des Nations Unies a exprimé ses inquiétudes, par rapport à la situation qui sévit dans la sous-région ouest-africaine, notamment en Guinée. D’ailleurs la journée du 12 février 2020 a encore été marquée par des manifestations à Conakry et dans d’autres villes de la Guinée.
Les élections législatives et le référendum constitutionnel du 1er mars en Guinée suscitent des inquiétudes, avec la crise politique qui entoure le processus. C’est dans ce cadre que le Conseil de sécurité des Nations Unies a exprimé sa préoccupation, non seulement en Guinée, mais aussi dans plusieurs pays de la sous-région ouest-africaine, qui sont en année électorale. Pour le cas de la Guinée, la crise politique s’intensifie depuis plusieurs mois, avec son lot de violences.
Dans sa déclaration, le Conseil de Sécurité a recommandé tous les acteurs politiques guinéens à faire en sorte que les fils du dialogue soient renoués, afin que le processus électoral et les réformes politiques se fassent sur la base d’un large consensus. Pendant ce temps, l’imbroglio continue de s’installer, avec la volonté du Président Alpha Condé de mettre en place une nouvelle constitution. Et à mesure que s’approche la date fatidique du 1er mars, qui sera marquée par la tenue, en même temps, des élections législatives et du référendum constitutionnel, la tension s’exacerbe.
C’est ainsi que ce mercredi 12 février 2020, la situation politique a été marquée par des manifestations dans plusieurs villes du pays, en réponse à l’appel à la résistance, du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC). Selon les pourfendeurs du projet de nouvelle Constitution en Guinée, l’adhésion massive des populations à ces manifestations, montre que « la détermination du peuple de Guinée à empêcher le coup d’État constitutionnel demeure ferme face à la répression et aux arrestations arbitraires ».
D’ailleurs l’opposition fait état d’une répression de la marche de ce mercredi, avec à la clé 15 blessés et plusieurs arrestations. Cette participation populaire à la marche dont a fait état le FNDC, a été démenti par le gouvernement, qui note dans un communiqué que le mot d’ordre «n’est quasiment pas suivi à l’intérieur du pays, hormis Coyah où il y a eu barricades et déversement d’huile de vidange sur la chaussée, par des loubards à Sambaya, Carrefour-pantalon, et à hauteur de l’hôpital préfectoral ». Il a par ailleurs fait état de « troubles à l’ordre public dans certains endroits de Conakry ».