Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a reçu, hier lundi, l’ambassadeur et émissaire spécial des États-Unis pour la Libye, Richard Norland. À l’issue de leur entretien, le diplomate américain a salué, dans des déclarations à la presse, « le rôle très utile que le Maroc joue dans la région pour soutenir le processus politique en Libye », ajoutant que les États-Unis en sont, d’ailleurs, « très reconnaissants ».
L’ambassadeur et émissaire spécial des États-Unis pour la Libye, Richard Norland, a confié que sa discussion avec le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita a porté sur « plusieurs sujets, notamment la question des prochaines élections en Libye, prévues en décembre » prochain. « C’est bien le moment d’établir la base constitutionnelle et légale pour que ces élections puissent avoir lieu en décembre », a-t-il ajouté.
Cette question libyenne a été au menu des entretiens du 28 juillet à Rabat, entre le ministre des Affaires étrangères et le secrétaire d’État adjoint américain par intérim pour le Proche-Orient, Joey Hood. Le diplomate américain avait, dans un communiqué, mis en avant le soutien continu du Maroc aux efforts des Nations Unies au sujet de la question libyenne et de la préparation d’élections réussies en Libye.
Rappelons toutefois que le Président algérien Abdelmadjid Tebboune et le président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed al-Manfi, ont récemment discuté de la sécurisation des zones du sud Libyen, frontalières de l’Algérie. Au mois de juin dernier, les médias libyens avaient rapporté que la milice du général à la retraite, Khalifa Haftar, avait fermé la frontière sud avec l’Algérie, et l’a déclarée « zone militaire », dans une démarche qui a été comprise, selon les observateurs, comme un message direct de « défi » à l’attention d’Alger, qui soutient l’autorité légitime à Tripoli.
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