Crise humanitaire et environnementale au Niger suite à des inondations dévastatrices


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Des inondations
Des inondations (illustration)

Le Niger, pays sahélien déjà éprouvé par la sécheresse et l’insécurité alimentaire, est confronté chaque année à la saison des pluies. Cependant, en 2024, ces précipitations se sont révélées particulièrement dévastatrices, provoquant des inondations d’une ampleur exceptionnelle.

Les conséquences de ces inondations sont dramatiques : des dizaines de personnes ont perdu la vie, noyées ou ensevelies sous les décombres de leurs maisons. Des milliers d’autres ont été déplacées, perdant tout ce qu’elles possédaient. Les infrastructures, notamment les routes, les ponts et les réseaux électriques, ont été gravement endommagées.

Une plus grande vulnérabilité aux inondations

Vendredi, la ministre nigérienne de l’Action humanitaire et de la gestion des catastrophes fait état d’au moins 94 personnes qui sont mortes. Aïssa Lawan Wandarma, lors d’un point de presse, ajoutait que plus de 137 000 étaient sinistrées dans des inondations dues aux fortes pluies qui s’abattent sur le Niger, depuis juin. La saison des pluies avait été particulièrement meurtrière en 2022, avec 195 morts et 400 000 sinistrés.

L’intensification des phénomènes météorologiques extrêmes, directement liée au changement climatique, est l’un des principaux facteurs. La croissance rapide des villes, notamment Niamey, a entraîné une urbanisation anarchique, avec des constructions sur des zones à risques. La déforestation et les mauvaises pratiques agricoles ont contribué à l’érosion des sols et à une plus grande vulnérabilité aux inondations.

Conditions propices à la propagation de maladies

L’ensemble du territoire nigérien a été touché, mais certaines régions, comme Maradi, Zinder et Tahoua, ont été particulièrement affectées. Même la capitale, Niamey, n’a pas été épargnée. Les inondations ont créé des conditions propices à la propagation de maladies telles que le paludisme, la bilharziose et le choléra. Les populations déplacées et vivant dans des conditions précaires sont particulièrement vulnérables.

L’agriculture, pilier de l’économie du Niger, a été durement touchée. Les cultures ont été détruites, le bétail a péri, mettant en péril la sécurité alimentaire de milliers de personnes. Les autorités nigériennes, soutenues par la communauté internationale, ont mis en place des dispositifs d’urgence pour porter secours aux sinistrés, distribuer de l’aide alimentaire et médicale, et commencer les opérations de reconstruction.

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