Le royaume du Maroc serait à l’abri d’une quelconque pénurie, de gaz ou de blé, malgré les menaces de crise liée à la guerre en Ukraine dont les conséquences commencent déjà à se fait ressentir un peu partout dans le monde.
Le royaume du Maroc, comme nombre de pays de la planète reçoit les contrecoups de la guerre en Ukraine, déclenchée par la Russie, depuis le 24 février dernier. Une guerre qui risque de durer et une sécheresse qui frappe ce pays d’Afrique du Nord, et qui commence à tirer en longueur. Tout compte fait, le royaume chérifien, fait face à la flambée du prix du baril de pétrole et un changement climatique désastreux pour son agriculture.
Seulement, les mesures prises par le Maroc pour échapper à une pénurie sur les importations de blé tendre et d’orge, semblent efficaces et tendent à donner des assurances aux populations marocaines qui seraient à l’abri de certaines surenchères, du fait notamment du conflit ukrainien. Pour le moment, le royaume se tient éloigné d’une crise alimentaire, qui pourrait être sans précédent, surtout en Afrique, selon des mises en garde faites par certains dirigeants.
Selon une analyse rapportée par le journal marocain Bladi, la probabilité pour que le Maroc soit touché par une éventuelle crise alimentaire, conséquence de la guerre en Ukraine, est très faible. Au royaume, on écarte toute idée de flambée des prix des denrées de première nécessité, entre autres spéculations. L’analyste convoque comme preuve, la poursuite de la subvention sur les tarifs du gaz et le prix du pain, par le gouvernement.
Mustapha Baïtas, porte-parole du gouvernement marocain, rassure que le royaume dispose de suffisamment de réserves alimentaires, grâce aux importations de produits nécessaires tels que la farine. Il a ajouté que le Maroc, qui a initié un plan de soutien exceptionnel aux professionnels du transport, public comme routier, « détient un stock stratégique d’une durée de 6 mois pour les matières premières qui reste quotidiennement renouvelé ».
Pour sa part, Taib Aisse, expert en économie, estime que même si le Maroc traverse une période sécheresse, « il ne faut pas oublier que l’année dernière, nous avions une surproduction de 105 millions de quintaux de blé, dont une partie a été stockée et qui va servir justement cette année. Pour le Maroc, il n’y a donc aucun problème de crise alimentaire, puisqu’en fait, nous avons des stocks stratégiques qui sont très très importants ».
Ce n’est pas tout, ajoute le spécialiste marocain, qui s’exprimait sur France 24, « nous avons aussi des sources d’approvisionnements avec lesquels le Maroc a des contrats depuis longtemps et qui sont fidèles. Donc il y a une relation contractuelle avec ces différents pays, pour justement alimenter le Maroc et garder notre stock stratégique de 6 mois ». Toutes choses qui font que le Maroc n’est pas sous tension du fait d’une crainte de situation de crise.