Une session extraordinaire du conseil des ministres du Conseil de paix
et de sécurité de l’Afrique centrale (COPAX) s’est tenue ce 16
septembre à Libreville. Les experts de la sous-région ont invité la
communauté internationale à se mobiliser, en vue d’un retour rapide de
la paix en RCA.
(De notre correspondant à Libreville)
La situation sécuritaire en République Centrafricaine s’est dégradée
davantage ces derniers temps. Les hommes du Président déchu, François
Bozizé, ont repris les armes contre les autorités de transition. La
situation inquiète énormément les chefs d’Etat de la sous-région
d’Afrique centrale. C’est ce qui justifie la tenue ce 16 septembre à
Libreville du conseil des ministres du Conseil de paix et de sécurité
de la CEEAC. « Il nous importe aujourd’hui d’apprécier, avec le recul
nécessaire, la situation qui prévaut en RCA et d’envisager des actions
concrètes des dirigeants de la région et des instances compétentes de
l’union africaine sur la situation dans ce pays », a lancé Moussa Faki
Mahamat, ministre des Affaires étrangères de la république du Tchad.
Les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC, face au regain de la
violence armée et vu la détérioration continue de la situation
sécuritaire, après s’être concertés autour du Président en exercice de
la communauté, ont décidé de renforcer immédiatement, en effectifs et
en moyens matériels, la force multinationale de l’Afrique centrale
(FOMAC), actuellement déployée en RCA et constituant le socle de la
mission internationale de soutien à ce pays.
Prendre des .mesures concrètes pour éviter encore l’enlisement
Aussi, ont-ils invité leurs partenaires à traduire dans les faits
leurs engagements pour accompagner la nouvelle mission de la FOMAC.
Les responsables politiques de la CEEAC ont invité également le
conseil de sécurité des Nations Unies à adopter une résolution
confirmant le soutien politique aux autorités de la transition en RCA.
Les travaux de ces assises, qui se sont achevés lundi soir dans la capitale
gabonaise, devront déboucher sur des mesures concrètes, afin que le
peuple centrafricain puisse espérer rapidement vivre dans une quiétude
durable. Il faut agir « pour ramener rapidement la sécurité en RCA
et permettre le retour des institutions démocratiques élues, la
reconstruction des forces de défense et de sécurité centrafricaines,
ainsi que la reconstruction du pays », a souligné pour sa part le
secrétaire général de la CEEAC, Mahamat Allam-Mi.