Les Nations Unies ont annoncé, ce mardi, la reprise des négociations dans la semaine avec les belligérants libyens, au Maroc, appelant à un cessez-le-feu immédiat. L’ONU, qui joue le difficile rôle de l’arbitre, tente de mettre fin à la crise politique du pays qui a deux gouvernements.
L’imbroglio se poursuit en Libye, où il y a toujours deux gouvernements qui se disputent le pouvoir. L’un est reconnu par la communauté internationale. L’autre non. Et pourtant c’est le gouvernement non reconnu par les Occidentaux qui s’est emparé de la capitale, Tripoli, l’été dernier. Il est dirigé par le groupe armé Aube de la Libye. C’est bien ce méli-mélo, qui plonge le pays dans un gouffre plus profond encore qu’il l’était déjà, que les Nations Unies tentent de dénouer. L’ONU a annoncé, ce mardi 3 mars 2015, la reprise dans le courant de la semaine des négociations de paix avec les belligérants libyens, au Maroc, appelant à un cessez-le-feu immédiat.
Mais la nomination à la tête des armées du général Haftar risque de compliquer le travail de l’ONU, qui tente de réunir autour d’une même table les deux camps rivaux pour aboutir à un accord de paix, car le gouvernement de Tripoli est très hostile à Haftar.
Une chaos qui s’enlise
La Libye, plongée dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi, n’est pas au bout de ses peines. Il n’y a pas une crise en Libye mais des crises en effet. Le pays doit aussi faire face à la menace croissante que représente l’organisation de l’Etat islamique qui y a établi des bases. C’est aussi une des préoccupation à l’international. Surtout depuis que 17 Egyptiens coptes ont été décapités par des combattants de l’organisation armée.
La Libye doit également faire face à la circulation des armes toujours de mise sur tout le territoire. Un problème que les autorités éclatées du pays n’ont jamais réussi à résoudre, accentuant leur incapacité à rétablir l’ordre.