Lors d’une conférence de presse ce mardi sur la crise migratoire que traverse l’Europe, la Chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy ont préconisé la mise en place d’une politique d’asile commune.
L’Europe doit actuellement faire face à un afflux massif de migrants qui viennent par voix maritimes et désormais par les routes. « Face au plus grand défi pour l’Europe pour les années à venir » selon le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy, une conférence de presse a été organisée ce mardi afin de trouver une solution face à la crise migratoire. La chancelière allemande Angela Markel et le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy estiment que la seule solution consiste à mettre en place une politique d’asile commune.
Pour les deux dirigeants, il est nécessaire de mettre en place une politique migratoire et d’asile commune aux pays de l’Union Européenne avec la mise en place notamment d’une répartition équitable des candidats à l’asile, l’ouverture des centres permettant de faire le tri aux frontières européennes entre migrants économiques et réfugiés notamment en Italie et en Grèce. « La position espagnole sera constructive (lors de la prochaine réunion des ministres européens de l’Intérieur et de la Justice). L’Europe a besoin d’accords, de solidarité », a affirmé Mariano Rajoy.
L’Allemagne compte accueillir en 2015, près de 800 000 candidats à l’asile. C’est le pays qui accueille le plus de migrants sur son sol. « Si mon pays acceptait les Syriens en nombre sans les renvoyer vers le pays européen dans lequel ils sont arrivés c’est qu’ils ont de grandes chances d’obtenir le statut de réfugiés ». L’Espagne se sent particulièrement concernée par le sort de ces migrants car « le pays a connu des tragédies similaires à celles qui se déroulent actuellement ailleurs à d’autres frontières de l’Union Européenne », a précisé Mariano Rajoy.
Plus de 350 000 migrants ont traversé la Méditerranée depuis janvier, et plus de 2 643 personnes sont mortes en mer après avoir tenté de rallier l’Europe, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Près de 235 000 sont arrivés en Grèce, et près de 115 000 en Italie, détaille l’organisation basée à Genève dans un document distribué aux médias.