Face à l’afflux de migrants qui ne cesse d’augmenter sur les côtes européennes, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a appelé mercredi l’Union européenne à trouver une réponse collective.
L’Europe fait face à une crise sans précédent de l’immigration. Face à l’afflux de migrants, fuyant les guerres et conflits, qui affluent sur ses côtes en grand nombre, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a appelé dans un communiqué de presse mercredi « l’Union européenne à accélérer l’élaboration d’une réponse collective adéquate à cette crise sans précédent ». Selon le dirigeant de l’institution Antonio Guterres, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse à Genève, au siège du HCR, « depuis le début de l’année, 293.000 migrants et réfugiés ont tenté de parvenir en Europe par le biais de la mer Méditerranée et 2 440 d’entre eux ont péri durant la traversée ».
En présence du ministre de l’Intérieur de la France, Bernard Cazeneuve, qui effectuait une visite en Suisse, Antonio Guterres a avant tout appelé les pays européens à ne pas faire face individuellement à cette crise migratoire.
« Parlons franchement : 293.000, c’est d’un côté énorme si l’on pense aux capacités d’accueil d’un pays comme l’ex-République yougoslave de Macédoine ou la Serbie, voire même la Hongrie ou la Grèce, si l’on pense également aux capacités de l’Allemagne, qui accueille aujourd’hui la plupart des réfugiés syriens », a-t-il admis dans un premier temps admis, avant d’ajouter cependant que ce même chiffre, pris à l’échelle de l’ensemble du continent européen et de ses 508 millions d’habitants, est en réalité relativement faible.
D’autant que des efforts ont été « consentis par les pays voisins de la Syrie, comme la Turquie, la Jordanie, l’Irak, l’Egypte et tout particulièrement le Liban, dont un tiers de la population est aujourd’hui composée de réfugiés palestiniens et syriens », renchérit le responsable du HCR. Pour lui, « il est évident que l’Europe dispose de la capacité et de la dimension nécessaires pour répondre à ce défis, à supposer qu’elle soit unie et assume conjointement cette responsabilité ».
A la recherche de meilleures conditions de vie, les migrants originaires de l’Afrique subsaharienne mais aussi de la Syrie, de l’Irak, de l’Afghanistan ou encore de la Palestine, sont de plus en plus nombreux à tenter l’aventure pour se rendre en Europe. Certains choisissent de prendre la mer, d’autres effectuent leur périple en marchant. Mais nombre d’entre eux n’arrivent pas toujours à destination et meurent en cours de chemin. Pour le moment, l’Union européenne qui multiplie les réunions de crise face à la situation n’a pas encore trouvé la solution pour résoudre cette crise.