La région de Hammad, dans la délégation de Sbikha, fait face à une crise de l’eau potable qui perdure depuis 2018. Une récente visite du Département de Justice Environnementale du Forum Tunisien pour les Droits Économiques et Sociaux (FTDES) a mis en lumière la gravité de la situation.
La région d’Hammad en Tunisie manque cruellement d’eau. Et la situation persiste depuis plusieurs années maintenant. Les habitants, y compris les enfants et les personnes âgées, luttent quotidiennement pour obtenir de l’eau potable. Plus alarmant encore, l’école primaire locale, récemment rénovée, n’est toujours pas raccordée à un réseau d’eau potable, mettant en danger la santé des élèves. Une situation malheureusement courante en Tunisie.
« Cette situation est une violation flagrante des droits de l’enfant et des obligations de l’État tunisien« , déclare un porte-parole du FTDES. En effet, l’article 24 de la Convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant garantit l’accès à l’eau potable, tout comme le chapitre 48 de la Constitution tunisienne.
La crise a débuté en 2018 lorsque l’Association des Eaux « Machnoukah » a cessé ses activités en raison de dettes vis-à-vis de la compagnie nationale d’électricité. Depuis, malgré les promesses du gouvernement de construction d’un nouveau puits, les habitants attendent toujours une solution pérenne.
Des conséquences dramatiques
Cette pénurie a des conséquences dramatiques : exode rural, creusement de puits improvisés et mouvements de protestation. La Direction des Ressources en Eau de Kairouan affirme que des travaux sont en attente pour remettre en service un puits, mais aucune date n’a été communiquée.
Face à cette situation, le FTDES a lancé une campagne de plaidoyer et demande des actions concrètes aux autorités, notamment au ministère de l’Éducation pour l’approvisionnement en eau de l’école primaire.
Alors que la Tunisie fait face à des défis hydriques croissants, le cas de Hammad illustre les inégalités persistantes dans l’accès à cette ressource vitale. La résolution de cette crise s’annonce comme un test crucial pour les autorités tunisiennes dans leur capacité à garantir ce droit fondamental à tous les citoyens.