Crise Bénin-Niger : les trois Nigériens écopent de 18 mois de prison avec sursis


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Un oléoduc
Un oléoduc

Ce lundi s’est tenu à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) le procès des trois Nigériens maintenus en détention à la suite de leur arrestation sur la station terminale du pipeline Niger-Bénin à Sèmè-Kpodji. Dans la même journée, ils ont été fixés sur leur sort.

18 mois de prison avec sursis ! C’est le verdict prononcé contre les trois Nigériens déposés en prison, jeudi, dernier après leur présentation au procureur spécial. Les trois prévenus étaient à la CRIET, ce lundi, pour leur procès. Ils étaient accusés des faits de « fausses attestations et usage de fausses attestations ». Ces chefs d’accusation ont été requalifiés en « complicité de fausses attestations et usage de fausses attestations » pour le cas de la directrice générale adjointe de Wapco Niger, Aminou Hadiza Ibra. En revanche, ils ont été maintenus pour ses deux autres compatriotes. Contre eux tous, le ministère public a requis la condamnation à 18 mois de prison avec sursis. Une réquisition suivie à la lettre par le juge.

Les condamnés devront recouvrer leur liberté

Condamnés à des peines de prison assorties de sursis, les trois Nigériens ne tarderont pas à rejoindre leur famille respective. D’ailleurs, selon le site d’information banouto.bj, la Cour a déjà ordonné à la Brigade économique et financière de leur restituer leurs effets personnels.

Cette condamnation est l’aboutissement d’une situation qui remonte au 5 juin, date à laquelle cinq citoyens nigériens ont été interpellés sur la plateforme d’exportation de pétrole sise à Sèmè-Kpodji au Bénin. Accusés de s’être frauduleusement introduits sur la plateforme, les cinq Nigériens seront présentés huit jours plus tard au procureur. À l’issue de cette présentation, deux parmi eux seront libérés, et trois déposés en prison.

Cette interpellation des Nigériens n’est qu’une des conséquences de la vive tension entre les deux pays depuis le coup d’État du 26 juillet 2023. Une tension dont il est difficile à l’heure actuelle de prédire la fin.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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