Malgré l’intervention des troupes françaises et africaines dans le nord-Mali, en janvier 2012, les groupes terroristes qui s’étaient emparés de la région sont toujours présents dans la vaste région, commettant régulièrement des attentats. Dépassé par la situation et par l’absence d’efficacité des soldats maliens, Bamako a appelé l’ONU à l’aide, réclamant le déploiement d’une force d’intervention rapide.
La situation ne s’arrange pas dans le nord-Mali. Au contraire. « Les djihadistes sont de retour en force ». Une phrase signé par le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, témoignant de l’aggravation de la crise dans la région. Depuis début octobre, neuf membres nigériens et un membre sénégalais de la Mission des Nations-unies au Mali (MINUSMA) ont été tués dans des embuscades, dans la région. Nouvelle preuve que les groupes terroristes rodent toujours dans la région, y commettant régulièrement des attaques. Ils n’ont pas abdiqué malgré l’intervention française, en janvier 2012 et celle des troupes africaines qui les avaient en apparence chassés.
Des soldats maliens dépassés
Face à cette situation de crise, Bamako ne cache pas sa préoccupation. D’autant que les soldats maliens manquent cruellement d’efficacité pour faire face à ces groupes armés. A tel point que le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a interpellé le Conseil de sécurité de l’ONU sur la question par vidéo-conférence depuis Bamako. Il a réclamé le déploiement d’une force d’intervention rapide dans e nord-Mali pour faire face aux groupes armés.
« Au regard du retour en force des djihadistes, le Conseil doit prendre urgemment les mesures nécessaires afin que la MINUSMA soit dotée de moyens appropriés pour exécuter pleinement son mandat », a affirmé Abdoulaye Diop, réclamant? dans les meilleurs délais possibles, la révision du mandat de la MINUSMA et le renforcement de ses capacités.
Manque de moyens de la MINUSMA
De son côté, le chef des opérations de maintien de la paix des Nations-unies, Hervé Ladsous a admis que la MINUSMA n’avait pas suffisamment de moyens pour faire face aux attaques des groupes armés. « Nous faisons face à toute une série de menaces : roquettes tirées à l’aveuglette, obus de mortiers, attentats suicides, embuscades », a-t-il indiqué. Mais il a assuré que l’ONU entendait bien renforcer les moyens de protection et d’action de ses Casques bleus au Mali, en particulier contre les engins explosifs, mais sans donner de détails. Selon des diplomates, la MINUSMA devait recevoir des hélicoptères de transport et d’attaque ainsi que des véhicules blindés supplémentaires et des drones à long rayon d’action.
Toutefois? Hervé Ladsous a demandé aux groupes armés qui participent aux négociations d’Alger avec le gouvernement et aux voisins du Mali de faire en sorte que « la MINUSMA ne soit plus une cible ». Selon lui, pour le moment, la MINUSMA reste en première ligne, surtout avec la réduction du contingent français et des soldats maliens dépassés.