Des élections anticipées vont être organisées au Lesotho afin de sortir le pays de la crise dans laquelle il est plongé depuis le 30 août.
Les protagonistes de la crise politique au Lesotho sont parvenus à s’entendre sur la nécessité d’organiser des élections législatives anticipées afin de sortir le pays de la crise, provoquée par une tentative de coup d’Etat le 30 août, a annoncé, ce mardi, la ministre sud-africaine des Affaires étrangères.
Une réunion de crise était pilotée, dans la nuit de lundi à mardi, par les leaders régionaux d’Afrique australe (SADC) à Pretoria. Les différentes parties ont été d’accord « pour raccourcir le mandat de la coalition », selon Maite Nkoana-Mashabane. « Ils doivent revenir devant leurs électeurs », a poursuivi la ministre sud-africaine, qui a plaidé pour « des élections libres, honnêtes et démocratiques, pour donner un nouveau mandat » au Parlement. « Ils ont besoin d’aide, afin que le défi politique ne se double pas d’un défi en terme de sécurité », a-t-elle ajouté. Elle a réaffirmé que ni l’Afrique du Sud ni la SADC n’avaient l’intention d’envoyer des troupes au Lesotho, petit royaume montagneux enclavé au pays arc-en-ciel.
Alors que le mandat de l’actuel Parlement devait prendre fin en 2017, aucune date d’élections anticipées n’a pour l’heure été communiquée.
Le Premier ministre Thomas Thabane, contesté depuis plusieurs mois par ses propres alliés, avait suspendu le Parlement, en juin, pour éviter une motion de censure. L’intervention militaire avait fait un mort côté policier.