Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira lundi pour examiner la situation au Burundi, plongé dans une grave crise depuis que le Président Pierre Nkurunziza a annoncé sa candidature à la présidentielle en avril 2015. De nombreux experts craignent que le pays ne connaisse une nouvelle guerre civile.
Le Burundi pourrait bien connaître une nouvelle guerre civile tant la situation est tendue. Le Conseil de sécurité des Nations unies se réunira lundi pour examiner le cas du pays plongé dans la violence depuis que le Président Pierre Nkurunziza a annoncé sa candidature pour un troisième mandat en avril 2015.
Malgré une mobilisation massive de la société civile, qui a multiplié les manifestations, violemment réprimées par la police, et du retrait de la course à la présidentielle de nombreux opposants, le chef de l’Etat sortant a toutefois maintenu sa candidature. Il est réélu le 21 juillet 2015. Une élection contestée, non seulement au Burundi mais aussi à l’international.
Seulement depuis sa réélection à la tête du pays, la situation ne cesse de s’aggraver dans le pays, qui connait une véritable escalade de la violence, où les assassinats de responsables ne sont pas rares. Face à cette crise, lundi dernier, dans un discours à la nation, le dirigeant burundais a promis d’amnistier les insurgés qui s’opposent à son pouvoir, si ces derniers déposent les armes dans les cinq jours à venir. A l’international, on ne cache pas sa préoccupation concernant la crise burundaise. « La France est très préoccupée par la dégradation continue de la situation au Burundi, qui se caractérise par la multiplication des actes de violence et des violations des droits de l’Homme », a déclaré ce vendredi le porte-parole du Quai d’Orsay lors d’un point presse.
De même, l’Union africaine a réitéré sa profonde préoccupation face à la situation de crise qui prévaut au Burundi. La Présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma a dénoncé jeudi dans un communiqué « la poursuite des actes de violences, ainsi que la multiplication de déclarations de nature à aggraver davantage la tension actuelle et à créer les conditions d’une instabilité encore plus grande, aux conséquences dévastatrices tant pour le Burundi que pour l’ensemble de la région ».