La situation est toujours confuse au Burundi où loyalistes et putschistes tentent de prendre le contrôle du pouvoir. Actuellement en Tanzanie, le Président Pierre Nkurunziza a appelé à la radio-télévision publique les mutins à se rendre, assurant que la situation est sous contrôle et l’ordre constitutionnel préservé.
Au Burundi on ne sait toujours pas à l’heure actuelle qui contrôle le pays. Putchistes et loyalistes s’affrontent pour prendre le contrôle du pays. De son côté, le Président Nkurunziza, depuis la Tanzanie, a ce jeudi appelé à la radio-télévision publique (RNTB), les derniers mutins à se rendre. Selon lui, la situation est sous contrôle et l’ordre constitutionnel préservé.
Quelques heures auparavant, les putschistes ont affirmé de leur côté qu’ils contrôlaient la quasi-totalité de la capitale burundaise Bujumbura, après de violents combat ce jeudi matin avec les loyalistes pour le contrôle de la radio-télévision publique. Le chef d’Etat avait tenté mercredi de rentrer dans son pays, mais l’aéroport étant fermé il n’a pas pu atterrir et a été contraint de retourner en Tanzanie.
Plusieurs membres de la société civile ont affirmé s’être cachés, craignant d’être tués par ceux qui sont restés loyales au chef d’Etat burundais. Selon eux, si leur cachette est découverte, ils seront tués. Nul n’est actuellement en sécurité dans la capitale burundaise, où la situation pourrait dégénérer à tout moment, tant la confusion est totale.
A l’international, on craint que cette situation ne se transforme en bain de sang et en guerre civile entre putschistes et loyalistes. Le Conseil de sécurité de l’ONU a annoncé mercredi la tenue d’une réunion d’urgence sur la situation au Burundi. La crise n’arrange guère les affaires d’aucun chef d’Etat de la région des Grands lacs. Elle pourrait créer de vives tensions dans cette région déjà très agitée par de nombreux conflits.