Au moins quatre personnes ont été tuées dans les manifestations lundi au Burundi pour contester le troisième mandat du président Pierre Nkurunziza. Dans le même temps, le vice-président de la Cour constitutionnelle, appelée à se prononcer sur la légalité d’un nouveau mandat du chef de l’Etat, a fui le Burundi pour ne pas céder aux « pressions » exercées sur la Cour afin qu’elle valide cette candidature.
Plus rien ne va au Burundi. Au neuvième jour de la contestation contre un troisième mandat du président Pierre Nkurunziza, au moins quatre personnes ont été tuées, lors des manifestations dans le pays.
Dans le même temps, le vice-président de la Cour constitutionnelle du Burundi, Sylvère Nimpagaritse, appelé à se prononcer sur la légalité d’un nouveau mandat du chef de l’Etat Pierre Nkurunziza, a fui le Burundi pour ne pas céder aux « pressions » exercées sur la Cour afin qu’elle valide cette candidature. « En mon âme et conscience, j’ai décidé de ne pas apposer ma signature sur un arrêt, une décision qui carrément est à côté de la loi et qui a été imposée de l’extérieur, qui n’a rien de juridique », a défendu Sylvère Nimpagaritse.
Selon ses proches, il se trouve actuellement à l’étranger. Le pays est sans dessus dessous depuis l’annonce du président de briguer un troisième mandat, après avoir été élu en 2005 puis réélu en 2010. Ceux qui contestent sa candidature estiment qu’elle est contraire à la Constitution.
La pression internationale s’accentue de plus en plus sur le chef de l’Etat, d’autant que la présidentielle, qui se tient en juin, approche à grands pas.