La haut-commissaire des droits de l’Homme de l’ONU, Michelle Bachelet attire l’attention de la communication internationale sur la crise au Burkina Faso. Au cours d’une conférence de presse à l’issue de sa visite de quatre jours dans ce pays, la cheffe des droits de l’Homme a plaidé pour un appui renforcé pour « éviter que la situation ne devienne incontrôlable ».
C’est une sonnette d’alarme que Michelle Bachelet tire après sa visite de quatre jours au pays des hommes intègres. « Le Burkina Faso est en proie non pas à une mais à plusieurs crises majeures et croisées, incluant des défis régionaux. Je veux profiter de ma visite pour encourager la communauté internationale à intensifier son appui pour aider à la résolution de cette situation sérieuse », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse.
Des chiffres alarmants
Selon le portail de l’ONU, dans sa communication, Mme Bachelet a indiqué que « des groupes extrémistes violents lancent de plus en plus d’attaques dévastatrices dans tout le pays, en particulier dans les régions frontalières du Mali et du Niger. Le changement climatique prive les agriculteurs et les éleveurs de leurs moyens de subsistance, entraînant une augmentation des conflits et affectant l’accès à l’eau, à la nourriture, à la santé et à l’éducation. La situation humanitaire, déjà difficile, s’est considérablement dégradée, avec plus de 3,5 millions de personnes ayant besoin d’une aide humanitaire ».
Elle a en outre indiqué que ses échanges avec le Président Christian Kaboré ont tourné autour de la lutte contre l’impunité. « Il est essentiel que tous les auteurs de ces violations des droits de l’Homme et de ces abus soient traduits en justice, quelle que soit leur affiliation, et qu’ils soient tenus responsables de leurs actes. Dans ce contexte, nous avons également discuté des défis à relever pour que les personnes soupçonnées de terrorisme soient traduites en justice, conformément aux normes internationales », a-t-elle dit.
Charmée par la résilience des Burkinabé
Durant sa visite de quatre jours, la cheffe des droits de l’Homme de l’ONU a découvert « une résilience, une dignité et une intégrité incroyables face à des difficultés accablantes. Contraintes de fuir leurs maisons, ayant laissé derrière elles leurs terres et leurs moyens de subsistance, les personnes déplacées à l’intérieur du pays que j’ai rencontrées m’ont dit qu’elles étaient impatientes de trouver les moyens de gagner leur vie », a-t-elle expliqué.
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